Interview de Sébastien Delbosq, responsable départemental du RN 47
Sébastien Delbosq, responsable départemental du Rassemblement National de Lot-et-Garonne, se présente aux municipales agenaises face à Jean Dionis, maire sortant MoDem et Laurent Bruneau, qui conduit la liste de Gauche unie. Cet Agenais d’origine entend bien s’imposer comme celui qui peut tout faire basculer.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Sébastien Delbosq : Élu local et engagé depuis plusieurs années dans la vie de notre territoire, je travaille au quotidien pour les mon territoire, en mettant un maximum de bon sens dans la vie politique et de lutte contre les gaspillages. Je suis connecté à la réalité, j’ai travaillé quinze ans dans le privé, et suis désormais formateur en économie et management. Je suis également engagé dans le milieu associatif local et responsable départemental bénévole du RN 47. Cette expérience de terrain, le contact quotidien avec les habitants et la connaissance des services publics municipaux forgent ma pratique : concrète, tournée vers l’action et le résultat.
Qu’est-ce qui vous a incité à vous présenter aux prochaines municipales et pourquoi à Agen ?
Sébastien Delbosq : Agen est ma ville, c’est aussi une ville qui mérite qu’on la protège et qu’on la relance. Je me présente parce que j’estime que la gestion actuelle n’a pas répondu aux attentes des Agenais sur la sécurité, la propreté, l’attractivité et la santé. Je veux porter un projet opérationnel pour redonner du quotidien aux habitants : plus de sécurité, des services publics efficaces, des projets pour l’emploi et le tourisme local. Je crois que, ici, on peut changer les choses concrètement, pas seulement en paroles.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre le parti de Marine Le Pen plutôt qu’un autre parti de droite ?
Sébastien Delbosq : Parce que le Rassemblement National incarne, à mes yeux, une priorité claire pour la sécurité, la protection des services publics et la défense du pouvoir d’achat des Français. Mon engagement y trouve cohérence avec les attentes des Agenais : priorité au local, à la sûreté et à la justice sociale pour les classes populaires. J’ai fait ce choix par conviction personnelle et parce que je pense qu’il offre la meilleure réponse aux préoccupations concrètes des habitants d’Agen. J’ai été moi-même adhérent à l’UMP (ancien LR), avec exactement les mêmes envies qu’aujourd’hui. Le problème, c’est qu’avec eux, on a effectivement des discours forts sur ces valeurs, mais jamais suivis d’acte. Je m’engage pour agir, pas pour ne faire que parler.
Que signifie le slogan de votre campagne « Agen en action » ?
Sébastien Delbosq : « Agen en action » traduit l’idée simple que nous ne proposons pas uniquement des diagnostics : nous proposons d’agir. Il s’agit d’un projet pragmatique, centré sur les résultats (sécurité, propreté, soutien aux commerces, relance touristique, santé, culture, urbanisme et choix pragmatiques) et sur la mise en œuvre de chantiers visibles pour les Agenais. Action, responsabilité et efficacité : voilà l’état d’esprit.
Quelles sont les étapes à venir et les actions prochainement mises en œuvre ?
Sébastien Delbosq : Des réunions publiques, une tournée de quartiers, l’ouverture d’une permanence de campagne ainsi que la diffusion de tracts thématiques et de journaux de campagne. Ces étapes visent à associer les Agenais et à préparer des décisions concrètes dès le lendemain de l’élection.
Quelles seront les lignes forces de votre programme municipal ? Quid des grands projets ?
Sébastien Delbosq : La sécurité sera l’une des lignes clés de notre mandature. Nous souhaitons renforcer la vidéoprotection grâce à une présence 24/7, augmenter les effectifs de police municipale, pour une présence 24/7 et une ligne claire : pilonner les points de tension, renforcer le lien avec la Police Nationale, établir des politiques de prévention (soutien écoles, sports, mise en place école de la seconde chance…). On va pourrir la vie de ceux qui nous pourrissent la vie !
Concernant la politique de la ville, nous désirons renforcer le lien avec les associations locales, rénover les espaces publics dégradés en priorité et en amont de la politique de grands travaux, aider aux initiatives locales créatrices d’emploi.
La propreté de la ville passera par la mise en œuvre d’un plan propreté (équipe dédiée, amendes dissuasives contre incivilités, aide aux plus vulnérables pour les points d’apport volontaire), d’un nettoyage renforcé des axes commerciaux.
Côté santé, nous allons apporter notre soutien aux professionnels de santé de proximité (incitations, locaux mutualisés), mener des actions pour réduire les déserts médicaux et faciliter l’accès aux soins.
Au niveau culturel, nous souhaitons maintenir le soutien apporté aux associations culturelles, proposer une programmation locale vivante et faciliter les événements dans le centre-ville pour dynamiser l’économie.
Concernant le tourisme, nous nous donnons pour mission de valoriser le patrimoine agenais, créer des circuits fléchés, coopérer avec l’agglomération pour des offres week-end (gastronomie, patrimoine, Garonne).
Parmi les grands projets que nous souhaitons mettre en œuvre, citons la redynamisation du centre commercial et des commerces de proximité, la création d’un pôle pluridisciplinaire santé-social, un plan de revitalisation des quartiers commerçants et l’amélioration des liaisons douces (pistes cyclables) pour favoriser la mobilité et le tourisme local.
Que vous disent les Agenais lorsque vous les rencontrez ? Quels sont leurs souhaits ?
Sébastien Delbosq : Ils réclament d’abord de la sécurité et de la tranquillité : moins d’incivilités, plus de propreté. Ils veulent aussi des commerces vivants, des services publics accessibles, une meilleure écoute des élus. Beaucoup expriment de la fatigue face à la lenteur et demandent des actions concrètes et visibles, pas des promesses. Enfin, ils veulent une ville où leurs enfants peuvent s’épanouir en sécurité. Ils veulent des élus connectés à la réalité.
Jean Dionis, maire sortant, multiplie les attaques à l’encontre de votre parti. Quel message souhaiteriez-vous lui adresser ?
Sébastien Delbosq : Je réponds par le travail et le programme : les attaques politiciennes n’empêcheront pas les Agenais de poser un jugement sur les résultats. Mon message est simple : arrêtons les polémiques et parlons des dossiers. La ville mérite des propositions et de l’efficacité, pas des invectives !
Jean Dionis vous accuse d’incompétence car vous remettez en cause la gestion de la masse salariale de la Ville d’Agen et de l’Agglomération d’Agen. Que lui répondez-vous ?
Sébastien Delbosq : Remettre en question la gestion des finances et leur dérive budgétaire n’est pas une attaque personnelle : c’est un devoir de transparence et de responsabilité budgétaire. Les finances publiques locales doivent être protégées pour garantir des services durables. Nous donnons des explications, des chiffres précis et des mesures pour mieux piloter les dépenses. L’objectif est le bon usage des deniers publics et la préservation des services aux Agenais, pas la stigmatisation des agents.
Le maire d’Agen vous accuse aussi de « manipuler la réalité » après l’annonce d’une alliance des Droites. Quels sont les deux autres partis? Par qui sont-ils dirigés (local et national) et pourquoi une telle alliance au niveau local ?
Sébastien Delbosq : Au niveau local, l’alliance rassemble le Rassemblement National avec d’autres formations. Sur la scène nationale, ces partis ont leurs organes et dirigeants propres. L’alliance se fait autour d’un objectif pratique : rassembler des forces locales partageant des priorités communes pour la ville (sécurité, attractivité, finances publiques). Au niveau local, nous cherchons l’union pour porter un projet clair pour Agen, pas des jeux d’appareils nationaux. Je souligne que plus de la moitié de nos colistiers n’est encarté dans aucun parti, viennent de sensibilité diverses, mais ont un même objectif, redresser Agen.
Un débat va-t-il être organisé d’ici quelques semaines?
Sébastien Delbosq : Je suis toujours favorable au débat public et je l’ai proposé : les Agenais méritent de comparer les projets. Après, on verra si nos adversaires restent dans les caricatures ou si on peut enfin parler du fond.
Selon le dernier baromètre Odoxa, Jordan Bardella l’emporterait face à tous ses adversaires potentiels. Quelles sont, selon vous, les raisons d’un tel succès ?
Sébastien Delbosq : Plusieurs éléments expliquent cette dynamique : un renouvellement, une capacité de communication modernisée, et la mise en avant de thèmes qui résonnent fortement (sécurité, pouvoir d’achat, identité). À cela s’ajoute la conjoncture politique nationale, désaffection envers certains responsables et une recherche d’alternatives. Et surtout, le constat que l’on fait depuis longtemps, de plus en plus de français finissent aussi par le faire… Ajoutez à cela la proximité et la bienveillance, et on obtient ce résultat.
Certains estiment que Marine Le Pen a un programme plus social que Jordan Bardella, considéré plus libéral. De qui vous sentez-vous le plus proche idéologiquement ?
Sébastien Delbosq : Je suis fidèle aux principes concrets pour lesquels je milite : priorité à la sécurité, à la protection des services publics essentiels et soutien aux classes populaires. Sur l’échiquier idéologique, je me reconnais dans la ligne qui met l’accent sur la protection sociale des Français combinée à une politique nationale ferme, l’essentiel pour moi restant la mise en œuvre locale des solutions qui améliorent le quotidien des Agenais. Le reste, c’est de la théorie !
Jordan Bardella viendra-t-il à Agen dédicacer son second ouvrage intitulé « Ce que veulent les Français » ?
Sébastien Delbosq : Jordan Bardella mène depuis plusieurs semaines des séances publiques dans de nombreuses villes. Sa venue à Agen dépendra de son agenda national ; nous serions heureux de l’accueillir, nous ferons tout pour, mais nous proposons plus de 600 listes en 2026, il ne pourra pas aller partout…
Quel message délivreriez-vous aux abstentionnistes et aux personnes qui hésitent encore à franchir le cap du vote RN ?
Sébastien Delbosq : Je leur dirais : venez peser sur l’avenir d’Agen. L’abstention laisse la décision à d’autres ; votre voix peut influer directement sur la sécurité, la propreté, l’emploi et les services de proximité. Nous proposons un projet concret et local, pas des slogans. Si vous hésitez, venez à nos réunions, écoutez nos propositions et jugez sur le projet et la capacité à agir. La démocratie locale se joue aussi dans les petites décisions du quotidien, ne la laissez pas aux autres !
