Élections législatives 2024
C’est au café des Arts de la place de la mairie d’Agen que Michel Lauzzana, député sortant de la 1ʳᵉ circonscription Agen-Nérac, a annoncé sa candidature, en présence de Corinne Griffond, cheffe du parti Renaissance 47, Jean Dionis du Séjour, président du MoDem 47 et Alain Lorenzelli, président du Parti Radical. Il soutient la liste « Ensemble pour la République » aux côtés de sa suppléante Chantal Borderie, se posant en rempart des extrêmes par le biais d’un grand rassemblement de démocrates et de républicains lot-et-garonnais.
L’annonce d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, après la lourde défaite aux européennes de la majorité présidentielle, a fait l’effet d’une bombe et a semé des graines de panique dans le jardin des partis. Michel Lauzzana, pourtant, a su garder la tête froide sans se laisser submerger par ce timing très serré de retour aux urnes.
« L’enjeu le plus important pour moi, c’est la première circonscription, a-t-il confié. Je reste fidèle à ce que j’ai fait, à ce que je suis. Je suis un élu de terrain et je veux continuer à aider le tissu économique avec les TPE-PME, UPSA, Fonroche Lighting, De Sangosse… C’est important d’avoir une dynamique économique. Je veux continuer cela et il faut aller plus loin… Localement, je travaille beaucoup avec la clinique Esquirol Saint-Hilaire et le Centre hospitalier Agen-Nérac. Je continue aussi de faire des remplacements en tant que médecin généraliste. »
Écouter les électeurs
Concernant le résultat catastrophique de Renaissance aux élections européennes, « je veux continuer à défendre les valeurs démocratiques et républicaines, assure Michel Lauzzana. Les extrêmes, c’est un repli sur soi mortifère qui ne crée pas de dynamique. Mais il est important d’écouter ce que nous disent les français et prendre conscience que l’on ne peut plus continuer comme avant. Le travail en commun, j’y crois beaucoup. Je ne pense pas qu’il y aura de majorité absolue. Il faudra un fonctionnement des institutions différentes. »
La dissolution était-elle inéluctable ? « C’est compliqué à juger, estime le député sortant. Si nous avions attendu l’automne, il y aurait eu des motions de censure qui nous seraient pendues au nez, dans les textes budgétaires. Le budget reste un marqueur. Nous aimerions plus de constructivité dans les oppositions à ce sujet. »
Michel Lauzzana est-il prêt à repartir en croisade électorale ? « Je pars pour gagner, affirme-t-il avec conviction. Je veux être, encore et toujours, un élu de proximité et de terrain, en défendant les valeurs républicaines et en me mettant au service des habitants de ma circonscription. Les Européennes viennent signifier des choses au gouvernement. Il y a des enjeux et comme le RN est aux portes du gouvernement, cela va peut-être faire réfléchir. Sur la sortie de l’Euro et les carrières longues, ils manquent de sérieux. Je ne suis pas sur un problème de personnes, mais de programme. »
L’heure, pour Michel Lauzzana, est à la course au dépôt de candidatures, à l’impression de nouvelles affiches pour une campagne éclair, au ralliement avec d’autres partis (MoDem 47, Parti Radical de Droite) mais, assure-t-il avec détermination : « Être élu, c’est s’adapter ! »