Alertes à la bombe
Douze alertes à la bombe concernant des établissements scolaires ont été recensés en Lot-et-Garonne en l’espace de trois jours. Des dépôts de plainte sont en cours par les chefs d’établissement concernés.
Trois signalements pour alertes à la bombe ont été recensés en Lot-et-Garonne, durant la soirée du 22 novembre dernier et l’après-midi du 23 novembre, mobilisant les forces de secours et de sécurité pendant plusieurs heures.
Les lycées George Sand à Nérac, Saint-Caprais à Agen, Notre Dame de la Compassion à Marmande et la cité scolaire de Fumel ont été visés. En lien avec les chefs d’établissement et les communes concernées, tous les élèves ont été évacués et mis en sécurité, le temps que les forces de l’ordre lèvent le doute sur ces incidents.
Les lycées Marguerite Filhol à Fumel, Sainte-Catherine à Villeneuve-sur-Lot, Portes du Lot à Clairac, Lot et Bastides de Villeneuve-sur-Lot, Palissy à Agen, Jacques de Roma à Nérac, de Baudre à Agen et la Cité scolaire d’Aiguillon ont été visés par la même alerte à la bombe que les précédentes durant la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 novembre. La levée de doute a été réalisée par les forces de sécurité intérieure. Il s’agissait encore une fois d’une fausse alerte.
Sans préjudice de la qualification juridique que l’autorité judiciaire retiendra pour ces faits identifiés ci-dessus, Daniel Barnier, préfet de Lot-et-Garonne et Olivier Naboulet, procureur de la République d’Agen, rappellent qu’une fausse alerte à la bombe, mobilisant gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers, retarde une intervention pour ceux qui en ont réellement besoin.
Jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende
Les fausses alertes, canulars et appels malveillants constituent un délit au regard de l’article 322-14 du Code pénal : « Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni d’une peine allant jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ».
Il est également précisé que selon l’article 322-13 du Code pénal, « la menace, par quelque moyen que ce soit, de commettre une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes est punie de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».
Le procureur de la République Olivier Naboulet rappelle que de tels faits font l’objet d’enquêtes systématiques de la part des services de police judiciaire, et que les auteurs, majeurs ou mineurs, de ces menaces ou, selon le cas, appels malveillants feront l’objet de poursuites pénales systématiques.
Le préfet de Lot-et-Garonne condamne avec la plus grande fermeté la malveillance qui caractérise ces agissements dont les auteurs seront activement recherchés et traduits en justice. Il remercie l’ensemble des forces et services mobilisés lors de ces alertes qui ont permis un rapide retour à la normale.