Depuis quelques années en France, la laïcité s’est fragilisée : port du foulard de certains accompagnants scolaires, burkini dans les piscines municipales, port du hijab dans le football féminin, port de l’abaya à l’école, autocensure du corps enseignant… nombreuses sont les tentatives de contourner le principe de laïcité au nom de la « liberté de choix ».
Pour ma part, j’en appelle à une extrême vigilance contre toute tentative de remise en cause de cette séparation. De simples propositions se dessinent notamment :
- enseigner les principes laïcs dès le plus âge et tout au long de la scolarité ainsi qu’en formation initiale et continue ;
- assurer la neutralité religieuse des accompagnants de sorties scolaires par l’instauration d’une lettre de mission en début d’année scolaire ;
- soutenir et contrôler l’obligation de signer le contrat d’engagement républicain pour toute association prétendant à un financement public ;
- renforcer et professionnaliser la formation sur la laïcité pour les étrangers en situation régulière qui s’engagent dans un contrat d’intégration républicaine ;
- ajouter le principe de laïcité à notre devise nationale.
Le 9 décembre 2023 – date anniversaire de la loi de 1905 – je n’avais pas manqué de présenter, dans ces colonnes, quelles étaient mes deux attentes :
- instituer une journée nationale de la laïcité le 9 décembre qui permettrait de reconnaitre et célébrer ce principe constitutionnel au-delà du cadre scolaire ;
- ajouter le principe de laïcité à notre devise nationale « Liberté, Égalité, Fraternité ». Cette action symbolique (en tant que proposition de loi constitutionnelle) constituerait un rappel solennel de notre identité laïque.
J’ajoute aujourd’hui que dans la loi du 24 août 2021, je relève avec satisfaction deux articles qu’il me plait de souligner :
- l’obligation d’un référent laïcité dans les administrations ;
- l’engagement des associations sollicitant une subvention publique à respecter les principes de la République.
« La laïcité signifie que dans la société, nous sommes définis par notre citoyenneté, et en aucun cas par notre religion. » (Abd al Malik) Jean-Louis Matéos