Rassemblement National – Législatives 2024
C’est au cœur d’une brasserie agenaise que Sébastien Delbosq, Hélène Laporte et Annick Cousin, respectivement candidats des 1ère, 2ème et 3ème circonscriptions se sont retrouvés autour du très médiatique Matthieu Valet, ancien porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police, mis en disponibilité de la police pour « convenance personnelle » en avril 2024, avant de rejoindre le même mois la liste européennes de Jordan Bardella en 7ème position. En Lot-et-Garonne comme ailleurs, l’objectif est clair : faire le grand chelem pour espérer apporter à Jordan Bardella la majorité absolue et donc un poste de Premier ministre pour prendre les rênes du pays.
Faire le grand chelem législatif en Lot-et-Garonne ? Sébastien Delbosq, Hélène Laporte et Annick Cousin sont tous les trois dans la mêlée et sur le terrain des convictions, comptant bien marquer de nombreux penalties ! Le désarmement de la police prôné par le Nouveau Front Populaire dans leur programme a provoqué des sueurs froides à Matthieu Valet : « C’est un Front anti-France, fulmine le policier. Il faut que le Front Populaire explique aux gens comment ils seront protégés ! » Annick Cousin déplore, sur son territoire, la suppression de la BAC à Villeneuve-sur-Lot depuis trois ans. Pendant les émeutes, des véhicules ont été incendiés et en campagne, des agriculteurs se font voler du matériel : « Il va falloir remettre de la rigueur et de la proximité, estime Annick Cousin. Nous avons besoin d’une France en ordre. Le NFP, c’est la Nupes, en pire ! Il veut se servir et nous, nous voulons servir la France ! »
Deux lignes forces seront le fil conducteur de cette campagne éclair sur fonds d’urgence de sauvegarde d’une nation en déperdition : la présomption de légitime défense ainsi que la mise en œuvre de tests osseux de personnes se prétendant des mineurs isolés.
Une dynamique électorale du RN
Hélène Laporte, bien positionnée sur sa circonscription, croit en une vague bleu, blanc, rouge : « Nous espérons même que l’on fera plus de 50 % au premier tour. Je trouve que c’est une position rassurante pour les français ! Il y a deux ans, sur ma circonscription, nous n’étions que trois-quatre personnes. Nous sommes 35 aujourd’hui ! Et nous avons des procurations qui nous parviennent chaque jour. » La députée européenne ne cache pas son irritation envers les élus de la majorité présidentielle qui considèrent qu’une gouvernance du RN serait contre-productive pour le bon fonctionnement du pays : « Il y a une imposture des étiquettes, dénonce-t-elle. Nous sommes un pays en pré-faillite donc, les leçons de bonne gestion, qu’ils se les gardent ! » Le ralliement de François Hollande au NFP ne passe pas au RN : « François Hollande a connu les attentats du Bataclan en 2015 et il s’allie avec des islamistes pour avoir un fauteuil » s’insurge Hélène Laporte.
Jérôme Cahuzac, le mouton noir de la 2ème circonscription
Concernant le cas Jérôme Cahuzac, Annick Cousin a joué la tempérance : « Monsieur Cahuzac a le droit de se présenter. Il a payé sa dette à la société, mais pas sa dette morale. Il va se présenter sans étiquette et ce n’est pas porteur pour le territoire. Il va se retrouver avec des non-inscrits. Ce n’est pas la même configuration. Il est plus une menace pour Guillaume Lepers. Il veut tester sa popularité. » La députée sortante estime que la candidature de l’ancien maire de Villeneuve sera plus un frein pour Guillaume Lepers, maire de la commune et candidat à la députation sous l’étiquette LR. La sécurité reste le premier fer de lance d’Annick Cousin sur sa circonscription qui reconnaît, certes, « quelques avancées » de Guillaume Lepers sur cette thématique, mais insuffisantes à ce jour. La députée sortante déplore que son souhait d’implantation d’une gendarmerie à la Croix-Blanche n’ait pas retenu l’attention de Gérald Darmanin.
Écouter les besoins et agir pour les satisfaire
Concernant la première circonscription Agen-Nérac, portée jusqu’alors par le député sortant Michel Lauzzana, Sébastien Delbosq n’entend pas se laisser submerger par les doutes : « Je mène une campagne très sereine, assure-t-il. Je rencontre les lot-et-garonnais du matin au soir ! » Le jeune candidat déplore l’absence de casernes de gendarmerie sur l’ouest d’Agen et souhaite renforcer la police municipale : « La sécurité, c’est la première des libertés ! Je suis persuadé que l’on va gagner une majorité. Trois personnes qui soutenaient Michel Lauzzana m’ont rejoint. Le RN, c’est le choix de l’action, de vouloir changer les choses. D’un point de vue social, le NFP mènerait le pays à la catastrophe, d’un point de vue économique à la ruine et d’un point de vue éthique à l’antisémitisme, la xénophobie. »
Matthieu Valet s’est ensuite rendu dans le fief législatif d’Annick Cousin pour visiter le camp de Bias où vivaient les Harkis ainsi qu’une exploitation prunicole en compagnie de Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne.
Pour remporter le grand chelem, le terrain des trois candidats lot-et-garonnais RN reste une valeur ajoutée indispensable, car un match législatif se gagne avec des « passes » de détermination et de résilience.
