Tribune libre

Biodiversité : et si les oiseaux disparaissaient de nos forêts et de nos villes ?

Les hirondelles ont besoin d’insectes pour se nourrir ainsi que de boue et de sols perméables pour construire leurs nids. Les nouvelles habitations ne sont plus en adéquation avec leurs besoins d’où leur désertification des cœurs urbains. © Pixabay

Voulons-nous, en 2050, un monde où de nombreuses espèces animales ou végétales auront disparu ? Voulons-nous une Terre stérile ? … Je m’interroge ! Une récente étude du CNRS et de l’université de Montpellier jette une lumière crue sur ce que chacun d’entre nous peut constater quand il se promène en forêt, et encore plus aux abords des champs : il y a de moins en moins d’oiseaux, victimes des intrants de synthèse. Même situation en ville, où la prolifération des chats errants a conduit à une véritable hécatombe chez les oiseaux, au point que de nombreuses municipalités ont dû se résoudre à des campagnes de capture et de stérilisation des félins vagabonds. Qu’en est-il dans notre agglomération ?

Des univers différents, des causes différentes, mais un résultat est partout néfaste. L’étude du CNRS donne froid dans le dos. Environ 20 millions d’oiseaux disparaissent en Europe d’une année sur l’autre. Soit 800 millions depuis 1980 ! La faute au changement climatique, mais aussi au recours important aux engrais et aux pesticides, notamment dans les grandes plaines de monoculture, qui trouve aujourd’hui ses limites avec leur rejet massif par la majorité des Français.

Je souligne tout de même que montrer du doigt les agriculteurs est trop simple ! Il ne faut pas oublier leur rôle essentiel dans notre pays qui permet à la population de disposer d’une nourriture variée et abondante et le fait qu’ils exportent une part non négligeable de leurs productions, brutes ou transformées…. Il convient de saluer les efforts d’agriculteurs de plus en plus nombreux qui limitent les engrais – dont la plupart sont d’origine étrangère et pèsent sur notre balance commerciale – et mettent en œuvre de nouvelles pratiques culturales, produisant moins, mais mieux. Il faut aussi que les consommateurs participent à cet effort en privilégiant les circuits courts, en cuisinant plutôt qu’en sacrifiant à la facilité des produits transformés et des importations de fruits et légumes de contre-saison. Sans oublier un meilleur partage de valeur sur la chaîne de production.

La perte de la biodiversité n’est malheureusement pas limitée à la France ; elle menace le monde entier. Les zoonoses s’étendent de plus en plus, la Covid nous a montré qu’il faut être très vigilant. En revanche, le monde végétal est une source inépuisable pour les médicaments de demain. Alors, mobilisons-nous pour préserver la biodiversité !

                                                                                                Jean-Louis Matéos, ancien conseiller de l’agglomération d’Agen

Véronique David

Journaliste
Après un diplôme de psychologie et un DU de Japonais, j’ai préparé un diplôme de Naturopathie-homéopathie avec la faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine de Paris XV ainsi qu’une formation de correctrice avec le Centre d’Écriture et de Communication de Paris V qui m’a aussi formée aux techniques journalistiques. Dans le même temps, j’ai rédigé des articles pour différents journaux et administrations (Mairie d'Agen, Conseil départemental de Lot-et-Garonne, Actif Formation...). J’ai aussi travaillé au sein de divers organismes (Caf, Pôle Emploi, ODAC, MEDEF, ENAP…) dans le domaine du secrétariat et préparé une formation de praticienne en coaching de Vie. Dans un tout autre domaine, je suis officier de réserve citoyenne dans l’Armée de Terre depuis une dizaine d’années. J’ai appris au fil du temps que « toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons » (Paulo Coelho). Rêvons en grand, soyons audacieux et bâtissons l’impossible !

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