Les apiculteurs français défendent, à juste titre, leur droit à indemnisation lorsqu’ils sont confrontés à la destruction de leurs ruches par les frelons asiatiques qui réduisent à néant le travail de toute une année.
À l’initiative de sénateurs du groupe RDSE, le Sénat a su entendre la détresse des apiculteurs professionnels français. Il en va de la survie de toute la filière.
Alors qu’ils sont déjà victimes des importations à bas prix de miels chinois ou ukrainiens de mauvaise qualité, voire frelatés, les apiculteurs subissent aussi des pertes économiques importantes dues au frelon asiatique, qui est apparu dans l’Hexagone en 2004. Ce prédateur poursuit depuis ses attaques de plus en plus nombreuses et conquiert chaque année de nouveaux territoires tant dans les campagnes que dans les zones urbaines et périurbaines grâce à une adaptabilité impressionnante contre laquelle il est difficile de lutter.
C’est donc une mobilisation générale qu’il faut aujourd’hui décréter si nous ne voulons pas voir disparaître nos abeilles et mettre en péril la flore sauvage et certaines de nos principales cultures essentielles suite à la disparition de ces pollinisateurs majeurs. Le Sénat l’a bien compris en votant à l’unanimité un texte qui améliore la prise en charge des dégâts occasionnés par les frelons asiatiques et qui consolide le plan national de lutte contre le frelon asiatique.
Le texte voté par le Sénat est un bon début. Il va permettre d’indemniser les apiculteurs qui possèdent, au moins, 200 ruches. Mais il faut aller plus loin et ouvrir le droit à indemnisation aux apiculteurs qui développent des ruchers plus modestes. Abaisser le seuil à 50 ruches, permettrait d’étendre la mesure à des milliers d’apiculteurs qui sont en phase de développement de leur activité apicole et sont l’avenir de la filière.
Les Députés soutiendront-ils une telle orientation lors de l’examen prochain du texte à l’Assemblée nationale ? Nous le souhaitons…. Jean-Louis Matéos