Je ne peux que me féliciter de voir la question du harcèlement à l’école prise en compte à sa juste mesure.
Je salue la publication des résultats de l’enquête de victimation* sur ce sujet menée à la rentrée 2023 ainsi que l’annonce de sa reconduction annuelle dans la perspective de mesurer l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre.
Parmi celles-ci, la création de 150 équivalents « temps plein » dédiés et l’octroi d’indemnités pour mission particulière aux personnels chargés de ces suivis sont un premier pas qui en appellera, sans doute, d’autres. Je le souhaite vivement !
Mais ces résultats interrogent et pas seulement l’institution scolaire. On peut notamment s’étonner que 5% des écoliers entre 8 et 10 ans (soit, effectivement, plus d’un élève par classe), 6 % de collégiens et 4 % de lycéens puissent être victimes de harcèlement. L’attention des familles doit être fermement attirée sur les risques encourus, spécifiquement par ces trop jeunes enfants, dépourvus de la maturité psychique.
Pour moi, le harcèlement n’est pas seulement un problème scolaire, mais revêt une dimension sociétale dans laquelle le comportement des adultes et notamment des parents a une part prépondérante.
Ce n’est pas seulement l’École qui doit se mobiliser contre le harcèlement, mais tout l’environnement de l’Enfant. C’est pour cela qu’il serait souhaitable que les collectivités territoriales en charge des autres temps de l’Enfant soient étroitement associées à cette politique de prévention. Il faut toute une ville pour élever un enfant ! Jean-Louis Matéos.