Troubles anxieux, idées suicidaires, passages à l’acte parfois, depuis la pandémie de Covid, la santé mentale des jeunes, et notamment des étudiants, ne cesse de se dégrader.
Cette détresse psychologique n’est pas seulement la conséquence de l’épidémie de Covid : harcèlement scolaire, violences intra-familiales, précarité, incertitudes quant à l’avenir (guerres, réchauffement climatique), tous ces facteurs anxiogènes entraînent une grande fragilité conduisant un nombre croissant de jeunes à la dépression et parfois pour les cas le plus graves, au suicide. Il est urgent de mettre en place des mesures pour y remédier.
C’est pourquoi, afin de briser le tabou, il apparaît aujourd’hui fortement souhaitable de faire de la santé mentale des jeunes une grande cause nationale.
À ce sujet, une proposition de résolution du sénat a été adoptée à l’unanimité, permettant de lever le voile sur un tabou sociétal majeur…
Quelles réflexions pourrait-on approfondir ?
Afin de lutter contre la dégradation de la santé mentale des jeunes, il conviendrait de :
- réorganiser la médecine scolaire, premier maillon de la prévention,
- redonner de l’attractivité aux métiers de la psychiatrie en adaptant les outils comme les projets territoriaux de santé,
- coconstruire la psychiatrie de demain avec tous les acteurs concernés.
Il est urgent d’entendre la détresse de ces jeunes pour les aider à sortir de l’isolement et de la spirale de la dépression. Jean-Louis Matéos