En France, l’engagement bénévole stagne alors que la demande en matière de solidarité se fait toujours plus pressante, notamment du fait de services publics à bout de souffle. Alors comment donner envie d’être bénévole ?
Au-delà de la reconnaissance due par cet acte désintéressé, les responsables associatifs appellent régulièrement à renforcer l’accompagnement des citoyens et des structures dans leurs divers engagements bénévoles.
Parmi les pistes de réflexion à mener, il faudrait :
- former la jeunesse aux principes de l’engagement avec l’apprentissage des bases de l’économie sociale et solidaire dès le collège ;
- mettre en place un tronc commun de formations certifiantes pour l’ensemble des bénévoles, un renforcement du dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE) bénévole et un accès facilité à la troisième voie d’intégration de la fonction publique aux acteurs du monde associatif, justifiant de cinq années d’expérience bénévole ;
- dédier des financements publics nécessaires à la formation des bénévoles, au-delà du compte d’engagement citoyen pour les associations qui n’en auraient pas les moyens et proposer une plate-forme informative ;
- dans le cadre d’une association reconnue d’utilité publique ou agréée par l’État, valoriser l’activité de l’élu associatif, par l’attribution d’un trimestre d’allocation retraite par tranche de dix années d’engagement associatif ;
- élargir la prestation de compensation de la personne handicapée au champ associatif.
Ne faut-il pas reconnaître le bénévole comme un acteur majeur de la Cité, en reconsidérant l’image du bénévolat et en créant un véritable statut du bénévole ? Jean-Louis Matéos