« Le Japonais est un stakhanoviste de la qualité » !

Retour sur la mission de prospection commerciale au Japon menée par le Club Export du Lot-et-Garonne

Cinq entreprises lot-et-garonnaises sont parties en mission collective de prospection commerciale au Japon du 2 au 8 décembre 2023, sous l’égide du Club Export de Lot-et-Garonne, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie France Japon, avec le soutien du Conseil départemental de Lot-et-Garonne, de la CCI de Lot-et-Garonne, de la CCI International Nouvelle-Aquitaine ainsi que de la Team France Export Nouvelle-Aquitaine.

Le Club Export de Lot-et-Garonne, association départementale créée en 1986 et présidée par Cédric de Bourayne, regroupe 40 entreprises adhérentes de différents secteurs (agroalimentaire, agricole, transport, BTP, cosmétiques, nautisme, médical et conseil) désireuses de se lancer à l’export, de découvrir et de se saisir de nouvelles opportunités de business à l’international.

Afin de favoriser et de soutenir l’extension des entreprises à l’international, le Club Export est épaulé dans son action par le Conseil départemental de Lot-et-Garonne qui subventionne les actions collectives, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lot-et-Garonne qui lui apporte une aide en nature et en industrie pour l’animation, la CCI International de Nouvelle-Aquitaine, Team France Export Nouvelle-Aquitaine ainsi que les membres du Club Export, par le biais de leur participation financière et de leur cotisation.

Les actions du Club Export 47 s’articulent autour de trois axes d’animation : les rencontres-échanges-informations et les formations, le développement des collaborations ainsi que les missions collectives. Les experts à l’international accompagnent les entreprises pour bâtir leur stratégie, détecter de nouveaux marchés, mobiliser les aides à l’export, valoriser leurs savoir-faire et leurs produits…

Le Club Export propose des réunions thématiques (conditions générales de vente à l’export, cybersécurité, Brexit…) autour du commerce international en constante évolution, des rencontres entre entreprises pour effectuer des partages d’informations et d’expériences liées à leur métier et à l’export, organisées en entreprise et généralement suivies d’une visite de la structure. Le Club Export organise également des formations destinées aux chefs d’entreprises, aux responsables et aux collaborateurs export sur des thèmes liées à l’export et à la réglementation.

Avant de se rendre à l’international, le Club Export organise des Focus Pays : des spécialistes, généralement en poste dans les pays, présentent aux entreprises le potentiel des marchés, la façon de les aborder ainsi que les opportunités d’extension, en déterminant la pertinence pour ces structures de cibler ces pays et les chances pour elles de s’y développer. Ces focus Pays sont une étape préalable et nécessaire, en amont de l’organisation d’une mission collective ou d’une action spécifique menée dans ces pays.

Explorer de nouveaux marchés et élargir ses horizons commerciaux

Une mission collective est une mission de prospection dans une destination choisie par les adhérents, faisant suite à un Focus Pays organisé en amont.

Sept entreprises lot-et-garonnaises ont participé à une mission de prospection commerciale au Japon du 2 au 8 décembre 2023, dont deux en distanciel (Cédric de Bourayne, directeur général chez Kirpy-Layrac et Marion Dalex, directrice commerciale chez IFTS-Foulayronnes) et cinq en présentiel (Chloé Robles, responsable export chez Nutriscience-Castelculier, Jean-Christian Michel, directeur général d’Erplast-Beauville, Emmanuelle Zaibak, commerciale export chez Rotomod Group-Bon-Encontre, Jean-Luc Reigne, directeur général de la coopérative Unicoque-Cancon et Marie-Cécile Doudard, responsable export chez Fruit Gourmet – Allemans-du-Dropt). 

Un programme de rendez-vous individuels ciblés et qualifiés est organisé sur la base d’un cahier des charges établi par le prestataire avec l’entreprise participante. Pour les entreprises, ces missions collectives sont l’occasion de nouer de nouveaux contacts, d’augmenter leur chiffre d’affaires et de démarcher un pays de façon groupée. La Chambre de Commerce et d’Industrie France Japon a pour mission de présenter le profil des entreprises ainsi que les prospects potentiels. « La prospection est l’une des missions les plus difficiles et chronophages, avoue Nadège Pillias, conseillère en développement international pour le Lot-et-Garonne chez Team France Export. Le Club Export se fait fort pour choisir des pays difficiles d’accès » !

Un débriefing axé sur le tissu économique japonais et les modalités interculturelles s’est tenu la première journée passée sur le territoire nippon. La CCI France Japon s’occupe de réserver les billets de train et met à disposition des interprètes franco-japonais le temps de leurs missions (5 à 10 prospects par entreprise). Les entreprises se sont déplacées à Tokyo, Osaka, Kyoto, Kawasaki, Otsu et même au pied du mont Fuji !

Ceux qui le pouvaient, ont pu s’octroyer une petite parenthèse touristique en allant, notamment, visiter Asakusa, le quartier historique de Tokyo. « Toute la journée, les entreprises étaient en rendez-vous, explique Nadège Pillias – qui a accompagné les entreprises au Japon – et tous les soirs, on se retrouvait à l’hôtel (à l’exception de ceux qui restaient dormir dans une ville-prospect) pour aller déjeuner dans un endroit typique. Cela permet d’échanger avec les autres et cela crée une cohésion de groupe. Ils sont revenus avec des taux de satisfaction différents selon le profil de l’offre. Ce qui étonne le français dans la négociation avec un japonais, c’est que celui-ci ne fait pas un focus sur le prix. Le japonais est un stakhanoviste de la qualité. Il ne va pas bloquer sur le prix à la différence de nous. Il va préférer un produit plus cher, mais de qualité. Ces missions collectives mettent en avant le savoir-faire français à l’International ». Pour que ses missions s’avèrent fructueuses, « nous faisons tout pour que les entreprises possèdent un maximum d’informations, explique Nadège Pillias. C’est un travail de fond qui est très lourd. Les entreprises sont très bien accompagnées » !