L’eau : partager plus équitablement les efforts pour préserver cette ressource
L’eau, c’est la vie. Elle est essentielle au développement socio-économique, à la production d’énergie, à l’alimentation, mais aussi à la population. C’est le lien crucial entre la société et l’environnement, l’urbain et le rural. L’eau relie tous les territoires. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, dans l’une de ses interventions* relayée par la PQR, ne nous rappelle-t-il pas avec force « notre devoir individuel et collectif de protéger, d’utiliser et de gérer de manière durable cette ressource vitale pour l’humanité, dans l’intérêt des générations actuelles et futures » ?
Il est bon de rappeler que l’eau étant un bien commun, tous les usagers doivent collectivement contribuer à sa préservation.
Tous les usagers doivent faire preuve de cohésion pour agir ensemble sur la préservation de l’eau. Il est crucial de ne pas opposer les différents usages et de “ renvoyer le sujet ” uniquement sur nos agriculteurs qui doivent assurer notre souveraineté alimentaire. La part d’effort doit être la même pour tous. Il est urgent d’agir à la fois sur l’évolution de l’agriculture et sur l’usage qu’elle fait de l’eau, en travaillant avec le monde de la recherche et de l’innovation. Mais il est aussi important que la population et le monde économique portent leur part d’effort au même niveau que celui du monde agricole, en expérimentant et amplifiant par exemple la réutilisation des eaux usées.
Le prochain Plan Eau de l’État se doit de proposer de nouvelles actions qui devront s’appliquer très rapidement par tous les acteurs, qu’ils soient collectivités, citoyens, entrepreneurs… C’est tous ensemble, gouvernement, institutions, entreprises, organisations et individus, que nous devons agir au quotidien pour changer notre manière d’utiliser l’eau.
L’accès à l’eau, et plus encore à l’eau potable, est un des défis majeurs que tous les hommes, sur tous les continents, se doivent aujourd’hui de relever tant la situation est catastrophique dans de trop nombreux pays… La littérature n’a de cesse de nous alerter. Que faut-il en retenir ? Tous les enjeux à résoudre reposent sur la problématique à maintes reprises explicitée : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable », un thème qui doit interpeler !
Souvenons-nous de la situation vécue les années dernières au Sénégal, et plus précisément à Dakar… Cette ville est une des grandes victimes du réchauffement climatique. Les périodes de sécheresse peuvent être suivies de vagues d’inondations, qui touchent les plus démunis en détruisant les habitats les plus précaires et en apportant les maladies charriées par des eaux polluées ou putrides.
Il est nécessaire qu’une véritable solidarité internationale s’inscrive rapidement dans des actes concrets.
Avoir accès à une eau saine et suffisante, c’est la vie et l’espoir. C’est faire reculer la mortalité infantile et permettre aux populations de développer une agriculture de proximité. En un mot : « vivre » !
Jean-Louis Matéos
* lors du discours prononcé à la clôture de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, à New York, le 24 mars 2023. Le Secrétaire général « appelle à placer l’eau au centre de l’agenda politique mondial ».