Le lundi 5 juin dernier, le gouvernement a rendu publiques les mesures qu’il entend retenir des propositions formulées par le conseil national de la refondation et les acteurs du logement.
La crise du logement que traverse le pays nécessite à la fois des mesures de court et de long terme.
Les mesures de court terme, conjoncturelles, annoncées, vont dans la bonne direction lorsqu’il s’agit de favoriser le logement locatif intermédiaire, de relever les plafonds de ressources qui permettent d’accéder à l’accession sociale à la propriété, ou encore de prolonger le PTZ (Prêt à taux zéro) jusqu’en 2027 même si l’on peut regretter l’arrêt du PTZ dans les zones rurales alors qu’elles ont subi une augmentation considérable des coûts du logement. Le rachat aux promoteurs de 50 000 logements par la Caisse des dépôts et Action Logement doit permettre aux programmes immobiliers à l’arrêt de voir le jour. L’arrêt du dispositif fiscal « Pinel » qui a contribué à alimenter la hausse des prix de l’immobilier est une décision courageuse. L’augmentation des crédits visant à lutter contre le sans-abrisme est une autre bonne nouvelle.
Toutefois, qu’en est-il des mesures fortes permettant la relance du logement social dans notre pays alors que plus de 2,5 millions de demandes sont en attente ?
Seules des mesures de long terme, structurelles, sont à même de résoudre en profondeur la crise du logement. Aussi, sont attendues des décisions supplémentaires pour réguler les prix du foncier, inciter les maires à construire ou faciliter la rénovation énergétique des logements.
Notre pays a besoin d’un véritable plan de transformation et de soutien au logement. Les mesures énoncées le 5 juin en sont une première étape. Jean-Louis Matéos