Présentation de la démarche AGEN’ticipe lors de cafés citoyens
La ville d’Agen a souhaité anticiper les effets du changement climatique sur le long terme en organisant deux cafés citoyens afin d’échanger sur ce phénomène et les actions mises en œuvre pour lutter contre les vagues de canicules alternant avec de fortes périodes de pluie : vendredi 12 avril à la brasserie « Au petit Bonheur » et samedi 13 avril au café Romy, en présence de Clémence Brandolin-Robert, première adjointe au maire d’Agen, en charge de la Transition écologique et Delphine Piazza-Morel, chef de service Transition Environnementale et GEMAPI.
Plus convivial qu’une salle de réunion, un rendez-vous dans un lieu de restauration permet de communiquer avec plus de fluidité afin de nourrir les échanges. Clémence Brandolin-Robert a rappelé les trois objectifs poursuivis par la ville d’Agen : décarboner en réduisant les émissions à effet de serre, diminuer notre consommation d’énergie et adapter la ville au réchauffement climatique. AGEN-ticipe regroupe ainsi l’ensemble des actions mises en œuvre par la municipalité pour tendre vers un avenir plus vert : favoriser la mobilité douce, rafraîchir la ville, végétaliser le domaine public, éteindre l’éclairage public, rénover les bâtiments publics, adapter les travaux aux nouvelles contraintes, créer un réseau de chaleur urbain, innover sur la gestion des eaux… des engagements ambitieux qui impacteront la transition écologique du territoire.
Des composteurs gratuits
« La collecte des biodéchets avec des sceaux sera effective dès le second semestre » annonce Clémence Brandolin-Robert. Les usagers qui le souhaitent peuvent bénéficier de composteurs gratuits à récupérer auprès du Centre Technique de l’Agglomération d’Agen situé 950 avenue Georges Guignard à Boé les mercredis et vendredis après-midi. Pour les appartements, il existe des composteurs spécifiques. Rappelons que le compost est produit uniquement à base de déchets de cuisine et de restes de repas (épluchures de fruits et de légumes, coquilles d’œufs, filtres et marc de café, serviettes en papier, essuie-tout) ainsi que de déchets de jardin (tonte séchée, bouquets de fleurs, petits branchages). « On peut prendre rendez-vous pour effectuer du broyage à domicile et on conserve son broyat. Le broyeur est gratuit » poursuit la première adjointe. Il est aussi possible de louer une benne par quartier en s’entendant avec ses voisins.
La passerelle de la discorde
« Il y a une incohérence entre engagement et réalité, déplore l’un des citoyens présents à cette réunion, comme l’interdiction aux vélos et aux trottinettes de circuler boulevard de la République, la fermeture de la passerelle Gauja. S’il y a bien un déplacement doux, c’est bien cette passerelle ! Des gens sont en train de tomber dans un état de détresse impressionnant. Ils ne sortent plus de chez eux ! Et puis, il y a aussi l’abattage de grands arbres non remplacé par de petits arbres ! Le grand chêne a été abattu en haut de l’Ermitage. Nous avons été choqués. Même un arbre mort génère de la vie. Cela fait de l’humus ! Toute une rangée d’arbres a été abattue rue Georges Delpech alors qu’il n’y en avait qu’un ou deux de malade ! »
« Le maire autorise très peu d’abattages d’arbres, car il est très sensible à cela, souligne la première adjointe au maire. Nous allons replanter des arbres rue Montesquieu et une quinzaine d’arbres, place Verdun. »
L’interdiction aux cyclistes de circuler boulevard de la république et la fermeture de la passerelle Gauja est un sujet devenu sensible et a fait sortir de ses gongs un autre participant à ce café citoyen : « On ne peut pas punir tout le monde quand il y a quelques déviants ! Des problèmes, il y en a toujours. On ne peut pas vivre dans une société zéro risque, mais il faut anticiper ! Beaucoup de gens n’ont pas la culture de la trottinette et j’aurais bien aimé que la police municipale fasse de la pédagogie. » Sans compter que l’interdiction des vélos sur le boulevard piétonnier pourrait aussi pénaliser les commerces, déjà en souffrance sur cette zone.
« La passerelle Gauja passe sur le domaine privé de la SNCF, explique Clémence Brandolin-Robert. Nous n’avons pas les mains libres. Pour pouvoir faire les travaux, il faut attendre un créneau. Ils nous ont trouvé le premier créneau de libre, avant tout le monde, en 2027. En attendant, nous avons une navette gratuite et nous allons améliorer l’accessibilité par Picketty. »
Il existe parfois des problèmes pratico-pratiques qui se heurtent au bon déroulement de la mise en œuvre d’une politique de développement durable et d’écologie responsable : « Le domaine public n’est pas extensible, alerte la première adjointe au maire. Il est très sollicité. Nous sommes en train de lancer une étude de mobilité douce pour gagner des mètres linéaires, faire des trottoirs et des pistes cyclables sécurisés, planter des arbres… Le projet de l’Ermitage est de le laisser au naturel, faire un genre de belvédère, sécuriser la vue sur le pont-canal. »
Aujourd’hui, « nous sommes obligés de changer notre regard, notre façon d’aborder les problèmes » constate un citoyen. À l’image de beaucoup d’autres villes, Agen se doit de prendre le virage écologique tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants, en vue de bâtir un avenir plus durable pour les jeunes générations.
Pour en savoir plus sur la fermeture de la passerelle Gauja et sur la navette gratuite →https://www.agen.fr/en-ce-moment/actualites/actualite/passerelle-gauja-mise-en-place-dune-navette-gratuite