Comme envers les agriculteurs, les actes de vandalisme se multiplient à l’encontre des forestiers et des agents de l’ONF : véhicules et engins d’intervention endommagés, installations saccagées, agressions verbales « assassins », « barbares » … Ces attaques sont celles d’« ultra-écolos » qui, pour soi-disant défendre la forêt, ciblent justement ceux qui œuvrent à l’entretenir et à la valoriser, comme l’a déclaré le ministre de l’Agriculture.
Car il est bénéfique d’abattre des arbres sénescents ou morts pour les remplacer par de plus jeunes captant davantage de CO2. Il est impératif face aux incendies qui détruisent nos forêts, d’entretenir et de réaliser des voies d’accès appropriées aux passages des véhicules de pompiers, de pratiquer le débroussaillage pour empêcher le démarrage des feux, de substituer aux espèces inadaptées des plantes plus résilientes face au réchauffement climatique. Ce sont des priorités absolues pour protéger notre espace forestier et les populations environnantes ce qui nécessite d’accompagner les lourds investissements engagés par les professionnels de la forêt afin d’en permettre une gestion durable et de favoriser la biodiversité.
La mesure gouvernementale de renouvellement forestier de « France 2030 », dotée de 150 millions d’euros, a commencé et va être amplifiée à partir de 2024.
De telles orientations doivent être encouragées, en souhaitant aussi que soit accru le nombre d’agents des forêts afin de mieux répondre aux besoins de notre parc forestier et donc de nos territoires ! Ne faut-il pas rappeler également que la filière forêt-bois, représente, à elle seule, un atout économique national essentiel et emploie 400 000 personnes ?
Le gouvernement se doit de tout faire pour que cessent le vandalisme et les agressions inacceptables envers ceux qui protègent ce véritable « poumon vert » qu’est la forêt… Jean-Louis Matéos