La sécurité des Français en version 2.0 plus proche des territoires
Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi)* doit fixer les orientations de la politique du gouvernement en matière de sécurité, avec une enveloppe de 15 milliards d’euros supplémentaires pour la durée du quinquennat.
Emmanuel Macron avait promis de « remettre du bleu » sur la voie publique. C’est le premier objectif de cette Lopmi avec la création de 11 unités de forces mobiles et 200 nouvelles brigades de gendarmerie.
De surcroît, on peut remarquer, notamment, le renforcement de la lutte contre les violences faites aux femmes (avec le doublement à 4 000 du nombre d’enquêteurs spécialisés dans les violences intrafamiliales).
L’objectif avéré est de doubler la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici 2030.
Pour rendre cette présence possible, notamment en évitant à nos forces de sécurité intérieure des charges administratives indues, la Lopmi investit massivement dans le numérique en lui consacrant 7,5 milliards d’euros : lutte contre la cybercriminalité, procédures pénales (enregistrement des plaintes, auditions…) numérisées, le dispositif 17 cyber, un numéro d’urgence destiné à prendre en charge les cyberattaques, renforcé par le recrutement de 1 500 cyberpatrouilleurs, sensibilisation des entreprises aux risques de la cybercriminalité, etc.
Je me réjouis personnellement de la mise en place de cette loi de programmation que nos concitoyens appelaient de leurs vœux depuis des années. Elle permettra une orientation pluriannuelle des dépenses de l’État à l’image de ce qui a été fait pour nos Armées. C’est le moyen le plus efficace pour sanctuariser les investissements à réaliser au sein de nos forces de sécurité intérieure dans toutes ses composantes, de la Police à la Protection civile. Jean-Louis Matéos