Tribune libre

Au-delà de l’émotion légitime, le devoir de protéger nos jeunes

Le harcèlement scolaire doit être l'affaire de tous ! © Goran Horvat de Pixabay

Suicides de Lindsay et de Lucas

Tout suicide d’enfant ou d’adolescent nous interpelle. Les harceleurs de Lucas ont été jugés, les harceleuses de Lindsay le seront aussi et toutes les conséquences devront en être tirées. La responsabilité des représentants élus est d’examiner les failles que ces suicides ont révélées et d’y remédier.

La loi du 2 mars 2022* a créé un délit de harcèlement scolaire qui vient aggraver les sanctions prises dans le cadre du droit commun.

Il est heureux qu’une commission parlementaire mixte effectue le bilan des actions effectivement mises en œuvre depuis l’adoption de la loi visant à combattre le harcèlement scolaire.

Par ailleurs, si l’École doit faire le nécessaire, au-delà d’éventuels manquements que relèverait la Justice, elle n’en a pas encore tous les moyens, comme l’a démontré le dernier drame et notamment l’absence de pouvoir disciplinaire du chef d’établissement sur les élèves inscrits :

  • portant sur des faits se déroulant aux abords et sur les trajets école-domicile,
  • pour mettre en œuvre des mesures de protection des victimes au-delà de la mesure conservatoire de trois jours prévue par les textes.

Il apparait urgent que les pouvoirs disciplinaires des chefs d’établissement, mais aussi des directeurs d’école soient renforcés sur les abords et les trajets école-domicile.

D’autre part, les effets du harcèlement scolaire sont amplifiés par la consultation compulsive des réseaux sociaux. Des limites d’âge sont fixées, en théorie, par les plateformes, qui se gardent bien de les vérifier formellement.

Aussi, à un moment où la représentation nationale se préoccupe, à juste titre et pour des raisons de santé mentale, de la trop grande facilité d’accès des mineurs aux contenus pornographiques, il serait pertinent qu’un contrôle équivalent soit mis en place en ce qui concerne les réseaux sociaux.

La réflexion à mener (à mon avis) ne doit-elle pas se concentrer sur le fait que l’accès des mineurs aux réseaux sociaux se fasse sous la responsabilité d’un tuteur légal dûment authentifié et que l’âge minimum pour y accéder soit porté, par la loi, à 15 ans ? Jean-Louis Matéos

*Pour aller plus loin→ https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15548

Véronique David

Journaliste
Après un diplôme de psychologie et un DU de Japonais, j’ai préparé un diplôme de Naturopathie-homéopathie avec la faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine de Paris XV ainsi qu’une formation de correctrice avec le Centre d’Écriture et de Communication de Paris V qui m’a aussi formée aux techniques journalistiques. Dans le même temps, j’ai rédigé des articles pour différents journaux et administrations (Mairie d'Agen, Conseil départemental de Lot-et-Garonne, Actif Formation...). J’ai aussi travaillé au sein de divers organismes (Caf, Pôle Emploi, ODAC, MEDEF, ENAP…) dans le domaine du secrétariat et préparé une formation de praticienne en coaching de Vie. Dans un tout autre domaine, je suis officier de réserve citoyenne dans l’Armée de Terre depuis une dizaine d’années. J’ai appris au fil du temps que « toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons » (Paulo Coelho). Rêvons en grand, soyons audacieux et bâtissons l’impossible !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *