Mobilité et accessibilité
Le bilan des 10èmes assises nationales de l’accessibilité a été publié le mois dernier…
Dans un monde idéal, tout individu, qu’il soit valide, à mobilité réduite ou handicapé, devrait pouvoir se déplacer partout et sans obstacle dans l’espace public. Mais pour y parvenir, l’État doit mettre en place une politique contraignante visant à aménager cette accessibilité. C’est pourquoi, je tiens à saluer les mesures proposées par le Président de la République à l’issue des 10èmes assises nationales de l’accessibilité, et notamment les 1,5 milliard alloué au renforcement de l’accessibilité.
Mais ces annonces suffiront-elles au moment où le Conseil de l’Europe accuse la France de violation de la Charte sociale européenne en raison « du manquement des autorités à adopter des mesures efficaces dans un délai raisonnable (…) et à développer et adopter une politique coordonnée pour l’intégration sociale et la participation à la vie de la communauté des personnes handicapées » ?
Il revient à chaque élu, collectivités (municipalités, conseils départementaux et régionaux) et administrations de s’engager pour une société inclusive, et particulièrement pour les personnes porteuses de handicap, en mettant en place :
– un financement des dépenses liées à l’accès à l’autonomie ;
– la reconnaissance des problématiques spécifiques des individus en situation de handicap et le respect de leurs droits ;
– la mise en place de mesures efficaces pour permettre l’inclusion des enfants et adolescents handicapés dans les écoles, collèges et lycées.
J’ajouterais qu’inscrire la langue des signes et le braille dans les possibilités à envisager, seraient aussi une avancée importante, un signe d’inclusion envers nos concitoyens mal ou non-voyants, sourds et muets. Jean-Louis Matéos