Jean Pinasseau, adjoint au Maire d’Agen en charge du défi économique, Tourisme, Emploi, Promotion immobilière et commerciale, Urbanisme et Foncier et Marie-Claude Iachemet, adjointe à la culture ont dévoilé la plaque patrimoniale de « la Tour de la Mirande » située rue Montesquieu, devant la résidence Happy Senior, en présence de Karine Goolen, cheffe de service de la médiathèque Lacépède et Laure Rohrbacher, responsable du Pôle Mémoire et Archives de la ville d’Agen.
La présence d’une demeure appartenant à Pierre de Cambefort, consul d’Agen, est mentionnée à cet emplacement dès le milieu du XVIe siècle. La tour tient son nom de l’occitan « miranda », désignant un lieu d’observation. Cette tour d’escalier permettait de desservir les étages dont le dernier offrait une vue étendue sur toute la ville. De forme rectangulaire, le premier étage est percé d’une croisée coiffée d’un fronton triangulaire. Au deuxième étage s’ouvre une demi-croisée. Le troisième étage est éclairé de quatre baies en plein cintre.
Isabeau de Combefort cède, en 1642, la maison de son père pour fonder un couvent. Peu à peu, le couvent de la Visitation se développe et à la veille de la Révolution, il occupe l’emplacement délimité par la rue Montesquieu, la rue Ledru-Rollin, le cours Washington et la rue du Jeu de Paume. Il est démantelé à la Révolution et vendu en parts à des particuliers.
En 1808, l’évêque d’Agen rachète ce qui reste de l’ancien couvent pour y installer le Petit séminaire. Au départ de ce dernier, en 1905, les bâtiments deviennent propriété de la ville. S’y installent les Patriotes agenais, la Bourse du Travail, le Centre culturel. En 1965, est inauguré le stadium sur l’emplacement des jardins du couvent et de l’hôtel de Secondat. En 2023, le site est entièrement restructuré.
En 1585, la reine Margot séjourna plusieurs mois dans cette demeure. C’est au cours de cette même année, qu’elle transforma le quartier des Jacobins en citadelle au prix de la destruction de nombreuses maisons.
La plaque de la tour de la Mirande est la 68ᵉ plaque patrimoniale conçue par le service Pôle Mémoire et Archives de la ville d’Agen. Ces plaques qui jalonnent la ville content son histoire depuis son implantation sur le coteau de l’Ermitage.