Rentrée économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lot-et-Garonne
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot-et-Garonne a organisé, il y a quelques jours, au Centre des congrès Agen Agora sa rentrée économique, rendez-vous incontournable des acteurs économiques du territoire.
Caroline Pernot, directrice départementale des Finances Publiques, a ouvert l’événement par une présentation des aides de l’État, de l’accompagnement fiscal par la DGFIP de Lot-et-Garonne et de la facturation électronique. « Les finances sont un partenaire de confiance pour les entreprises, a assuré Caroline Pernot. Je voudrais que vous arrêtiez de penser que finances publiques égalent contrôle fiscal » ! La directrice départementale de la DGFIP Lot-et-Garonne a rappelé que l’établissement administratif joue un rôle d’interlocuteur privilégié dans l’accompagnement et le soutien apportés aux entrepreneurs lot-et-garonnais. En effet, depuis le 1er janvier 2023, 14 527 entreprises (60 % de moins de 10 salariés) ont été accompagnées par les conseillers départementaux dont 140 dossiers lot-et-garonnais, avec un pic d’accompagnement observé en début d’année 2023, en raison, notamment, de la crise énergétique. Le troisième trimestre 2023 affiche une très légère progression, comparé au troisième trimestre 2022. La baisse de la taxe foncière de moins de 23,81 % va impacter les collectivités locales, le secteur du BTP ainsi que les agences immobilières.
Le dispositif « Aide Gaz Electricité » (AGE) mis en place en complément de l’« Amortisseur Electricité » est reconduit en 2024 pour les entreprises. 561 demandes d’AGE ont été validées, 87 sont en cours d’instruction et 146 ont été rejetées.
Aucun dossier d’accompagnement fiscal et d’appui aux transformations numériques n’a été déposé dans le département. La DDFIP 47 invite les entreprises qui le souhaitent à contacter son référent en la matière (Monsieur Di Franco) au 06 10 35 73 61.
A partir de septembre 2026, toutes les entreprises devront être capables de recevoir des factures électroniques et le 1er septembre 2027, toutes les entreprises devront émettre des factures sous deux types de plateforme :
- une plateforme publique et gratuite nommée « Chorus pro »
ou
- une plateforme privée mais aucune n’est immatriculée à ce jour.
La facture électronique a pour objectif de faciliter la lutte contre la fraude fiscale.
Des entrepreneurs majoritairement confiants pour l’avenir
Yannick Villeneuve, directeur Général de la CCI de Lot-et-Garonne, a ensuite dévoilé les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée auprès de 360 chefs d’entreprise lot-et-garonnais au mois de janvier.
Concernant le secteur de l’industrie, l’activité était en berne au cours du second semestre 2023, avec une diminution des marges et du délai de paiement. Le domaine agroalimentaire est plutôt de bon niveau en termes d’activité. Les perspectives économiques sont au vert pour le premier semestre 2024 au sujet du chiffre d’affaires, du carnet de commandes et des effectifs. Les autres produits (laboratoire, chaudronnerie…) bénéficient d’une relative stabilité. Concernant le BTP, le second semestre 2023 s’avère catastrophique au niveau de chaque item. 2024 s’annonce moins problématique mais le secteur est plombé par l’augmentation du coût des matériaux, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.
Le secteur du commerce a enregistré un mauvais second semestre 2023. La tendance pour 2024 s’annonce meilleure mais néanmoins difficile.
L’activité du CHR (café hôtellerie restauration) est maintenue et liée à la saisonnalité. Le premier semestre 2024 sera marqué par le démarrage de la saison en mars-avril, ce qui explique la remontée du chiffre d’affaires, de la trésorerie et des marges.
Le secteur des services a connu un second semestre difficile et le solde d’opinion s’avère plutôt mitigé pour le premier semestre 2024.
En synthèse, le BTP et le commerce ont connu un second semestre 2023 difficile. Concernant l’industrie et le CHR, le second semestre 2023 fut compliqué mais les perspectives 2024 sont plus favorables. L’approche s’avère plus mitigée pour les services.
77 % des répondants estiment que la situation de leurs entreprises est bonne ou assez bonne.
69 % des entreprises se montrent confiantes quant à l’avenir de leurs entreprises, soit dix points de plus par rapport à juillet 2023.
24 % des entrepreneurs ont investi, au cours des derniers mois, et 20 % envisagent d’investir début 2024 : 73 % souhaitent moderniser ou renouveler des équipements et des installations tandis que 39 % envisagent d’investir dans l’environnement (économie d’énergie, recyclage…).
Une entreprise sur quatre déclare être impactée par la hausse des taux d’intérêt. Les entrepreneurs se heurtent à plusieurs difficultés : l’inflation pour 36 % d’entre eux (50 % pour le CHR), une baisse de la demande pour 24 % des répondants (31 % pour le commerce), une hausse du coût de l’énergie pour 14 % des entreprises (37 % pour le CHR) ainsi que des difficultés de recrutement pour 14 % des répondants (dont 23 % pour le BTP), une entreprise sur deux souhaitant embaucher n’y est pas parvenue, notamment par manque de candidats.
Yannick Villeneuve a annoncé que le forum de l’énergie se déroulera le 22 mars prochain à Agen Agora et portera sur les enjeux de la transition énergétique et de la décarbonation (voir encadré).
Le bassin Agenais représente 30 % du PIB
Pascale Sequier, directrice territoriale déléguée de Lot-et-Garonne auprès de France Travail, a réalisé un focus sur le marché du travail sur le territoire, les axes de la loi Plein emploi et les missions de France Travail.
La Loi pour le Plein Emploi vise à faire converger toutes les compétences et ressources disponibles sur un territoire vers les entreprises, favoriser l’emploi, la formation mais également satisfaire les besoins des entreprises.
Dans cette optique, l’organisme Pôle Emploi s’est transformé en France Travail, le 1er janvier dernier. Cela implique la création de comités territoriaux dès l’été 2024, l’inscription auprès de France Travail de toutes les personnes en quête d’emploi dès 2025 ainsi que la mise en œuvre d’un contrat unique d’engagements réciproques pour tous les chercheurs d’emploi et d’un régime de sanctions unifiées. Cela suppose une meilleure coopération entre les acteurs intervenant dans les champs de l’emploi, de l’insertion et de la formation.
Pascale Sequier présente le paysage du marché du travail aujourd’hui, sur le territoire. Près d’un salarié sur quatre travaille dans le secteur du commerce. Sur 125 300 emplois, 83 % sont des emplois salariés et 17 % des emplois non-salariés en Lot-et-Garonne. Parmi 74 600 emplois salariés du secteur privé, 24 % (18 036 personnes) travaillent dans les autres services marchands (information et communication, immobilier, service aux entreprises…) et 24 % dans le commerce (17 527 personnes). Fin 2022, l’emploi intérimaire a augmenté dans le département avec un taux de recours à 6,2 %. Les domaines alimentaires et de la construction occupent une place de choix avec 1078 intérimaires travaillant dans la fabrication de denrées alimentaires et de boissons et 763 personnes oeuvrant dans la construction.
Le département enregistre 26 800 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C, soit une baisse de 1, 7%, contre 6,5 % en Région. « Le bassin Agenais pèse 30 % du PIB » a rappelé Pascale Sequier. 51 % des demandeurs d’emploi sont des femmes, 56,3 % sont des seniors, 40 % sont des personnes non-qualifiées (la part la plus importante de la Région) et 43 % sont pas ou peu mobiles.
Depuis janvier 2023, 118 500 recrutements hors intérim ont été recensés. Le département enregistre une baise de 3,3 % du nombre de recrutements sur un an, représentant l’évolution la moins favorable de la Région. 65 % des contrats sont des CDD de moins d’un mois. Les employeurs lot-et-garonnais projettent de recruter 21 200 personnes : 49 % dans des projets saisonniers et 68 % dans des projets jugés difficiles.
Un département attractif pour les Lot-et-Garonnais d’hier et d’aujourd’hui
En clôture de cette rentrée économique des principaux acteurs économiques du département, Frédéric Péchavy, président de la CCI de Lot-et-Garonne, a présenté les résultats de l’enquête d’opinion (« Que pensez-vous du Lot-et-Garonne? ») menée en 2023 auprès des Lot-et-Garonnais, dans le cadre de la démarche d’attractivité territoriale.
3 561 personnes ont répondu à cette enquête dont 60 % de personnes entre 31 et 60 ans, 31 % de personnes de plus de 60 ans et 9 % de personnes de moins de 30 ans.
Un zoom a été effectué sur 209 personnes résidant en Lot-et-Garonne depuis moins de deux ans.
A la question « quels produits connaissez-vous ? », près d’une personne sur deux a répondu les prunes et les pruneaux. UPSA est l’entreprise que les sondeurs connaissent le mieux, suivie de près par Gifi et Georgelin. 65% des Lot-et-Garonnais et 69 % des nouveaux arrivants de moins de deux ans donnent quatre à cinq étoiles au Lot-et-Garonne.
Une note moyenne a été attribuée à chaque item relatif à la qualité de vie (logement = 3,30/5 ; éducation et école = 3,08/5 ; formations post bac = 2,56/5 ; sécurité = 3,01/5 ; offre culturelle = 2,86/5 ; sécurité = 3,01/5 ; offre culturelle = 2,86/5 ; santé = 1,75 /5 ; accès au numérique = 2,92/5 ; loisirs et équipements sportifs = 3,21/5), l’économie ( vitalité économique = 2,79/5 ; attractivité touristique = 3,10 /5 ; emploi=2,66/5 😉 et la mobilité ( réseaux routiers = 2,65/5 ; transports en commun = 2,21/5 ; nouveaux modes de mobilité = 2,41/5).
62% des Lot-et-Garonnais et 57 % des habitants de moins de deux ans souhaitent rester en Lot-et-Garonne. 72 % des personnes ne résidant plus en Lot-et-Garonne recommanderaient le département comme lieu de vie.
« En Lot-et-Garonne, a déclaré Michel Lauzzana, député de la 1ère circonscription Agen-Nérac qui a assisté à cette rentrée économique, il y a une volonté de libérer l’économie de ses liens. L’Agenais et le Lot-et-Garonne sont porteurs d’un certain dynamisme et ce n’est pas l’image que certains avaient du département ».
Aujourd’hui, le territoire est en pleine mutation et s’offre des perspectives prometteuses à l’horizon 2030 pour occuper une place importante dans l’économie et l’attractivité néo-aquitaines.
Forum Energie
Transition énergétique, décarbonation… Quels sont les enjeux ? Comment mettre en place concrètement les obligations ? Quelles sont les aides et les solutions pour les entreprises et les collectivités ? Pour répondre à ces questions et rencontrer l’ensemble des partenaires et porteurs de solutions, la seconde édition du Forum Energie dédié à la décarbonation sera organisée le vendredi 22 mars de 8h30 à 17 heures au Centre des congrès Agen Agora. Après un accueil convivial autour d’un café à partir de 8h30, ne manquez pas, de 9 heures à 11 heures, la conférence « les enjeux de la décarbonation » animée par un Expert de l’INEC (Institut National de l’Economie Circulaire) les tables-rondes et retours d’expérience d’entreprises locales. De 11 heures à 17 heures, rencontrez des exposants au salon pour découvrir les dernières technologies, les solutions innovantes et les partenariats stratégiques qui peuvent vous aider à concrétiser vos projets de décarbonation : Babcock Wanson, EDF, l’Agglomération d’Agen, Idex, Eurovia, SBSR, GRDF, Sem Avergies, Enedis, Reden, Gascogne Environnement… Un cocktail déjeunatoire sera offert aux participants sur le salon. Participation gratuite mais sur inscription https://www.evalandgo.com/f/122224/4pVapz8amkWrLAdmk81bVX Informations complémentaires au 05 53 77 10 00 ou par mail à : com@cci47.fr Lien vers le support de présentation de cette rentrée économique → https://lnkd.in/ekDm7QGH |