Mon colon, j’en prends soin !

Mars Bleu

Une journée informative de prévention et de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal était organisée, le 20 mars dernier, en présence de stands installés dans le hall des hospitalisations, suivie d’une conférence grand public, signée en langue des signes française.

Deuxième cause de mortalité en France avec 47 600 nouveaux cas annuels, le cancer colorectal se soigne pourtant très bien par le biais d’un test immunologique (recherche de sang dans les selles) gratuit et indolore à réaliser chez soi à partir de 50 ans, recommandé tous les deux ans, pris en charge à 100 % par l’assurance maladie. Après avoir reçu une invitation à passer le test par le Centre Régional de coordination des dépistages des Cancers, les personnes éligibles peuvent prendre rendez-vous avec leur médecin traitant qui leur remettra le test, mais les pharmaciens peuvent aussi le délivrer et le test peut aussi être adressé par courrier à : monkit.depistage-colorectal.fr

Dans 96 % des cas, le résultat du test effectué s’avère négatif. Pour les 4 % restants, lorsque le test est positif, c’est-à-dire, lorsque du sang dans les selles a été détecté, le médecin traitant adressera la personne vers un gastro-entérologue qui prescrira une coloscopie afin de retirer des lésions précancéreuses comme des polypes ou des adénomes. Dans des cas plus rares, un cancer peut être détecté, mais gardez à l’esprit que celui-ci est guérissable dans 9 cas sur 10 !

Peu importe l’âge, il vous faudra consulter rapidement un médecin en cas de présence de sang dans les selles, de douleurs abdominales, de troubles digestifs inhabituels ou persistants comme une diarrhée ou une constipation, d’un amaigrissement inexpliqué ou d’une anémie. Bien entendu, ces symptômes peuvent être liés à d’autres problématiques qui ne sont aucunement liées au colon !

Pour réduire les risques d’être un jour atteint d’un cancer colorectal, il convient de ne pas fumer et d’éviter l’alcool, de limiter la consommation de viande rouge, de charcuterie et de graisses animales, d’augmenter sa consommation en légumes, fruits et aliments riches en fibres, mais également de pratiquer une activité physique au moins 30 minutes par jour.

Des soins de support, une plus-value aux traitements classiques

La retraite ? Martine Dumon ne connaît pas ! Après avoir exercé sa carrière au sein de l’ex Ciliopée, la jeune retraitée dévoue sa seconde vie au bénévolat en œuvrant pour la Ligue contre le cancer : « Je tiens des stands, j’assure des permanences à la Maison des Usagers dans les locaux de la clinique Esquirol Saint-Hilaire le mardi après-midi, au sein de la résidence de retraite Saint-Exupéry à Marmande pour rencontrer des malades atteints de cancer les premiers et troisièmes jeudis du mois. J’anime aussi des groupes d’expression à Villeneuve-sur-Lot et à Agen » explique Martine Dumon.

La Ligue contre le cancer propose des soins de support (entretien individuel psychologique, de nutrition, des séances de socio-coiffure ou de socio-esthétique, de la réflexologie et de la sophrologie) qui peuvent s’effectuer à domicile, au siège du comité ou au cabinet du prestataire (6 soins par an maximum) ; des ateliers gratuits, une fois par mois dans les locaux de la ligue (atelier de découverte de la sophrologie, atelier de nutrition, un atelier de postures et gestuelles libératrices du dos et des bras, dans le cadre d’un cancer du sein) mais également de participer à des groupes d’expression et propose des activités physiques adaptées (séances de gym douce, de pilates et pilates touch. La Ligue apporte aussi son soutien à travers des aides financières ponctuelles.

Cela fait vingt ans qu’Action Cancer 47, présidé par Yan Baudoux, est installée sur notre territoire. L’association organise des manifestations sportives et culturelles, informe la population, communique avec les personnes sourdes et malentendantes sur la prévention et le dépistage des cancers, mais également sur l’importance d’exercer ou de reprendre une activité sportive pendant et après la maladie. Elle apporte son soutien aux patients en cours de traitement par la mise en lace de soins de supports (massage, réflexologie, socio-esthétique…) qu’elle finance au sein de structures de soins publiques ou privées. Elle finance aussi la recherche à travers des dons effectués à l’Institut Bergonié de Bordeaux.

Le Comité de cancérologie de Lot-et-Garonne, présidé par Michèle Bauvy et fondé par le docteur Olivier Bernard en 2018 (aujourd’hui président d’honneur à l’initiative du comité) réuni plus de 70 membres. L’association accueille les patients, les oriente et les accompagne, les épaule dans les démarches administratives, les aide dans l’achat de matériel ortho médical, pour les aider à mieux supporter la maladie. La structure offre également deux soins de support (avec financement possible, sur dossier, pour des séances supplémentaires) aux patients pour leur apporter du bien-être et leur permettre de conserver une image positive d’eux-mêmes (ayurveda, dermo-esthétique, diététique et nutrition, gestion du stress, hypnose médicale, naturopathie, psychologie, réflexologie, reiki, socio-coiffure, socio-esthétique et sophrologie). Elle permet aux patients d’accéder gratuitement à des ateliers culinaires, de conseils en image-relooking ainsi qu’à des groupes d’échange animés par un médecin. Elle propose aussi des activités adaptées comme la randonnée santé, le renforcement musculaire et le yoga. Afin d’éviter la fatigue des trajets lorsque les soins sont prodigués sur plusieurs jours consécutifs, elle offre la possibilité d’un hébergement temporaire en pension complète (avec participation financière sous conditions).

L’association Rugby Santé 47 créée il y a trois ans, organise du Rugby à 5 sans contact, mixte et ludique de 16 à 99 ans, au stade Armandie, tous les mardis de 18 h 30 à 20 heures pour toute personne atteinte de pathologies, les seniors, les soignants, les proches et les personnes désireuses de soutenir les malades. La structure compte, à ce jour, 46 joueurs, un aidant ainsi qu’un éducateur diplômé Rugby santé de niveau 2 encadrant et sécurisant la pratique. Cette activité ovalistique permet à des personnes atteintes de pathologies et (ou) en rémission d’exercer ce sport, de développer ses capacités physiques, son estime de soi, de tisser des liens sociaux… Ce rugby santé apporte des bienfaits psychologiques et physiques sur le terrain de Soi.