Pour répondre aux agriculteurs français légitimement inquiets quant à leur devenir, nous ne pouvons qu’approuver l’augmentation des dotations supplémentaires en 2024 pour conforter les mutations nécessaires et le soutien à l’agriculture française.
De surcroît, face à la réduction continue de notre cheptel bovin et à l’augmentation des importations, il fallait absolument retrouver un niveau de production plus élevé dans le respect de notre environnement.
Parmi les pistes prioritaires, en plus du soutien au développement des filières, ne fallait-il pas effectivement :
- retrouver de la souveraineté sur la production d’engrais de synthèse et en produire avec moins de carbone ?
- pratiquer davantage encore la rotation des cultures, réduisant ainsi les effets de l’azote sur le climat ?
- passer de l’azote minéral à l’azote organique, donc recourir à des fourrages riches en protéines, à l’autoproduction de céréales pour une autonomie en rations de qualité ?
Saluons le fait que pour compenser les effets inflationnistes et fiscaux sur l’élevage des vaches allaitantes ainsi que la fin de l’exonération du gas-oil agricole (GNR), un lissage de l’augmentation supportée jusqu’en 2030 ait été décidé.
Concernant l’interdiction totale du glyphosate qui n’est pas recommandée par l’Union Européenne, le ministre de l’Agriculture a précisé que cet herbicide pourrait être autorisé seulement lorsque aucune solution de substitution n’existe. Restons vigilants… !
L’obligation de disposer de 4% de terres en jachère décrétée par l’Union Européenne va être réexaminée.
Il est essentiel d’aider nos agriculteurs, car il faut rappeler leur importance stratégique pour la Nation.
Souhaitons que la mise en œuvre des mesures annoncées soit effective avant le Salon International de l’agriculture qui se tiendra à Paris Expo Porte de Versailles du samedi 24 février au dimanche 4 mars. Jean-Louis Matéos