Après la rencontre préfectorale du 7 novembre dernier, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA 47 maintiennent la pression. Si demain l’agriculture disparaît, c’est tout un pan de l’économie rurale lot-et-garonnaise qui sera menacée. Selon eux, le malaise est bien plus grand et concerne tous les acteurs du monde rural.
Les jeunes agriculteurs et la FDSEA 47 sonnent l’alerte : « Nous ne pouvons plus faire face à l’augmentation des taxes et des charges dans tous les domaines : arrêt de la défiscalisation du GNR, augmentation des redevances sur l’eau, augmentation de la redevance pour pollution diffuse… On marche sur la tête !
Plutôt que de prôner et d’encourager la pleine production d’une agriculture française meilleure du monde, le Gouvernement français facilite la déproduction et les importations. On marche sur la tête !
Plutôt que d’aider le monde rural et ses représentants, le gouvernement les asphyxie ! On marche sur la tête !
Plutôt que de faciliter la transition écologique en proposant des solutions, le gouvernement français impose une transition sans solution ! On marche sur la tête !
Plutôt que d’écouter enfin son ministre de l’Agriculture, le gouvernement reste sourd à ses appels ! On marche sur la tête !
Nous ne voulons plus d’un soutien économique au compte-goutte et sans lisibilité durable ! Nous ne voulons plus des solutions pansement sur jambe de bois ! Nous attendons toujours des garanties sur nos moyens de productions ! Nous ne supportons plus d’être victimes des dysfonctionnements de l’Administration parisienne, notamment quand nos trésoreries tirent la langue et que les acomptes PAC ne sont, pour certains, toujours pas versés !
Nous ne supportons plus de penser arracher des vergers parce que la main d’œuvre locale a disparu et la main d’œuvre étrangère bloquée dans son pays d’origine ! On marche sur la tête ! La coupe déborde ! Les agriculteurs ne peuvent plus subir le désengagement de l’État ! Pas de pays sans paysan, le slogan ne date pas d’hier, mais il est malheureusement toujours d’actualité !
Nous demandons à l’ensemble des Maires du Lot-et-Garonne, de maintenir les panneaux « la tête à l’envers » pendant une quinzaine de jours. Le malaise est grand et il concerne malheureusement le monde rural au complet ! »