Championnat du monde des majorettes
Le Complexe Omnisports Jacques Clouché de Boé accueillait du 19 au 21 juillet derniers, le Championnat du Monde de Majorettes, organisé par l’Association des Majorettes Françaises, en partenariat avec l’IAM (International Association of Majorette-Sport). 320 majorettes représentant huit pays ont défilé lors de la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée sous un soleil de plomb, vendredi 19 juillet à 17 h 30 place Esquirol en présence des représentants des délégations et des juges, une cérémonie haute en couleur présidée par Alain Klajman, adjoint délégué aux sports et Isabelle Guy, présidente de l’AMF.
Après avoir accueilli en 2019 le Championnat d’Europe de Majorettes puis, en 2022, le Championnat de France, le Lot-et-Garonne serait-il devenu une terre fertile de cette discipline sortie de sa désuétude grâce au twirling bâton, requérant un maniement technique du bâton (composé d’une tige en métal et de deux embouts caoutchoutés), associé à de la danse et de la gymnastique, reconnue depuis 1985 par le Comité International Olympique (sans figurer pour autant dans la liste des compétitions). La tenue vestimentaire d’une majorette se reconnaît par le port d’une jupe, d’une veste et d’un chapeau tandis que les sportives pratiquant le twirling Bâton portent des combinaisons davantage collées au corps.
320 majorettes sont venues défendre les couleurs de leurs pays respectifs : la France, la Hongrie, la Croatie, la Pologne, la République tchèque, l’Ukraine, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. La parade de présentation des majorettes, place Esquirol, ouvrait ce championnat vendredi en fin d’après-midi sous une chaleur accablante.
« C’est un peu notre grand chelem des majorettes et nous en sommes très fiers, a déclaré Alain Klajman. Isabelle : merci pour ton engagement et la chance de travailler avec toi » se réjouissant de ce « véritable savoir-faire agenais dans l’accueil d’événements sportifs… Celles et ceux qui doutent que les majorettes ne sont pas des sportives, vous vous trompez ! À nos compétiteurs, je dirai ceci : n’oubliez pas : l’important n’est pas seulement de gagner, mais d’en profiter pour s’amuser et découvrir Agen » !
Séverine Desmaçon, seule juge française de cette compétition (sur 10), a 15 ans de majorettes derrière elle : « J’ai passé l’examen en 2015 et en 2017 pour l’IAM. La majorette évolue en France. Dans les pays d’Europe de l’Est, c’est un vrai sacerdoce ». Si la majorette revient en force en France, le mérite en revient peut-être à la technique du bâton et au twirling, plus précisément, qui prend de l’ampleur. Les hommes sont encore sous-représentés. « Cette année, il y a deux majors » annonce Séverine. La compétition accueillait aussi des babies majorettes (à partir de cinq ans) et la plus ancienne, âgée de 40 ans, n’est autre que la sœur de Séverine, « mais je ne la jugerai pas » rassure-t-elle, afin d’éviter les conflits d’intérêts.
Non seulement les majorettes ne sont pas désuètes, mais prouve, au fil des compétitions, qu’elles sont avant toute chose des sportives émérites, bien loin des défilés traditionnels organisés lors de festivités villageoises.