Culture / Loisirs

Ces liens qui nous lient, nous relient…

De gauche à droite : Stéphanie Waldt, directrice du théâtre Ducourneau, Marie-claude Iachemet, adjointe à la culture et Emmanuelle Cugurno, adjointe au mare, déléguée à l’action scolaire, la petite enfance, l’enfance et la jeunesse. © Véronique David

Nouvelle saison théâtrale du théâtre Ducourneau

Le rideau s’est levé, le 9 septembre dernier, sur la nouvelle programmation culturelle du théâtre Ducourneau, éclairée par la puissances des liens familiaux, des couples, des peuples et des cultures…. De ces 50 spectacles, émaneront de bonnes ondes émotionnelles éclectiques pour faire vibrer le coeur et l’âme des spectateurs.

L’ouverture de la saison théâtrale fut douce comme la… Soi(e), premier spectacle de la compagnie Inéluctable fondée en 2022 par Marius Fouilland qui évolua l’après-midi, place Wilson et en soirée sur la scène du théâtre, en duo avec Anna Martinelli, interrogeant de manière poétique, la force du lien, fil rouge de cette nouvelle saison, à travers la suspension capillaire, mêlée à des mouvements dansés et acrobatiques.

17 spectacles au menu jeunesse

« L’an passé, nous avons battu des records de fréquentation s’est réjouit Stéphanie Waldt, directrice du théâtre, avec 27 000 spectateurs tous événements confondus et 20 680 spectateurs pour la saison institutionnelle soit 2 500 spectateurs de plus environ, comparé à la saison passée. Nous sommes très attentifs à la programmation auprès du jeune public et nous sommes le théâtre qui accueille le plus de scolaires » (7 300 enfants, ndlr). Le festival Arts et Jeunesse « Le Ciment » a posé de nouvelles fondations pour les jeunes et la seconde édition qui se déroulera du 18 au 25 octobre proposera, cette année, sept spectacles mêlant théâtre (Fiesta, Peter Pan, Enfant d’éléphant, Sha doizo), musique (Graine de violon) et cirque (A tiroirs Ouverts) et cirque-musique (Beethoven Métalo Vivace) avec le vernissage, samedi 21 octobre à 11 heures, de l’exposition Essentiels d’Isabelle Delaplanche axée sur la nécessité de protéger les écosystèmes forestiers avec, cerise sur le gâteau végétalisé (!), une savoureuse collation servie à 16 heures, en compagnie des comédiens du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine. « La question du beau est essentielle pour notre jeunesse, souligne Stéphanie Waldt. Chaque spectacle apporte à la construction de Soi et des enfants, comme Ninho, un spectacle de marionnette et de théâtre d’objet » (3 avril à 18h30).

Le soutien à la création artistique

Le théâtre Ducourneau accompagnera, cette année, « Carbone », un spectacle en forêt, nouvelle création. Des temps d’échanges et de rencontres seront organisés avec Julien Duval et Carlos Martins de la compagnie Le Syndicat d’Initiative qui porte ce spectacle lors de l’accueil en résidence en avril de ce projet mais aussi Julien Dubuc, cofondateur du collectif INVIVO, coauteur de « Céto », spectacle immersif à la frontière du théâtre et de la création numérique, destiné aux tout-petits, qui sera présenté le 7 février à 16 heures. Le théâtre poursuivra aussi son association avec la compagnie le bruit des Ombres en accueillant trois nouveaux projets : « Minimus », spectacle pour le très jeune public accueilli en résidence en septembre ; « Simon La Gadouille », une pièce radiophonique évoquant l’exclusion, la discrimination et le harcèlement scolaire qui permettra en novembre-décembre à deux classes de cycle 3 de devenir acteurs en suivant 8 heures d’ateliers animés par Vladia Merlet et David Cabiac avec restitution en janvier du travail accompli par le biais d’un concert narratif et immersif ainsi qu’un projet autour des parcours de vie qui amènera la compagnie à aller à la rencontre des habitants du territoire.

Anna Martinelli et Marius Fouilland, le duo acrobatique de Soi(e) en première prestation place Wilson. © Véronique David

Les nouveautés autour des planches

Tous les spectacles, cette année, seront proposés à 19h30 ou 20 heures.

L’association « Les Amis du théâtre Ducourneau », constituée en décembre 2022 et présidé par Jean-Jacques Molinié, regroupe 25 membres passionnés, participant au rayonnement du théâtre en promouvant les spectacles, en partageant leurs points de vue pour améliorer la programmation

Concernant les opérations de mise en beauté du théâtre, « nous avons changé la moquette de la Rotonde, annonce Stéphanie Waldt avec satisfaction. Des travaux de peinture ont été effectués dans les coursives . Les loges côté jardin ont été refaites l’an passé et ce sera bientôt le tour des loges côté cour » !

Il est envisagé d’ouvrir un bar pour que les spectateurs puissent échanger sur la programmation.

L’évaluation des spectacles s’effectuera de manière numérique et anonyme, via une application mais sans nuire aux Compagnies. « L’objectif est de répondre au mieux aux attentes du public » explique Marie-Claude Iachemet, adjointe à la culture.

Le théâtre prendra aussi son envol numérique par le biais d’un site internet qui lui sera spécialement dédié. « Nous manquons de visibilité numérique, déplore Marie-Claude Iachemet. Le site va nous permettre d’être plus visible. Nous avons lancé une opération de communication spéciale culture avec le message « Laissez-vous surprendre ». Faites le pari d’un voyage. Il faut fermer les yeux et se laisser porter par le programme. Christophe Colomb disait : « On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va » !

Les coups de coeur de Stéphanie

Quoi de mieux que des superlatifs pour mettre en lumière les spectacles nourrissant cette nouvelle programmation tissée autour de la puissance du lien ?

Stéphanie Waldt, directrice du théâtre, a voulu apporter une présentation plus rafraîchissante de cette nouvelle saison via les spectacles les plus marquants.

Le plus grandiose : « Sol Invictus »de la compagnie Hervé Koubi (11 octobre à 20 heures). Le chorégraphe a travaillé avec 17 danseurs du monde entier pour célébrer l’union des peuples et des cultures. « C’est un spectacle très lumineux » estime Stéphanie.

Le plus magique : Hedy Lamarr (2 décembre à 20 heures). Le metteur en scène Allan Sartori et le cirque Le Roux revisite l’histoire de cette inventrice de génie, à l’origine du Wi-Fi, grâce à la magie nouvelle.

Le plus espiègle : « Valentin et François Morel » (23 novembre à 20 heures). Le père (François) et le fils (Valentin) donneront lecture du dictionnaire amoureux de l’inutile.

Le plus drôle : « Thomas joue ses perruques » (3 novembre à 20 heures). Thomas Poitevin donne vie à des personnages au gré de ses postiches.

Le plus poétique : » Le Murmure des songes » (10 avril à 20 heures), création du chorégraphe de hip-hop Kader Attou redonne vie à ses souvenirs d’enfance en s’appuyant sur la création vidéo de Claudio Cavallari, la sensibilité musicale de Régis Baillet et aux illustrations de Jessie Désolée dont l’imaginaire est peuplée de monstres, de plantes et d’animaux fantastiques.

Le plus audacieux : MC Solaar (19 avril à 20 heures). Le pionnier poétique du rap français dans les années 90 revient sur scène avec le titre « Tout se transforme » et repartira en 2024 pour une tournée unique.

Le plus théâtral : «  Lorsque l’enfant paraît » (27 mars à 20 heures). Cette comédie féroce d’André roussin signe le retour sur les planches agenaises de Michel Fau accompagnée par Catherine Frot, en épouse modèle. Dans la famille Jacquet, on demande le père, sous-secrétaire d’État à la famille se réjouissant de la fermeture des maisons closes et de l’augmentation des peines relatives à l’avortement, la mère Olympe qui attend un enfant et lui apprend que son fils a mis enceinte sa secrétaire. Ces imprévus vont bousculer les repères de cette bourgeoisie française, pétrie de conventions désuètes.

Le plus tendre : November Ultra (14 octobre à 20 heures). La jeune auteure-compositrice-interprète invitera les spectateurs à plonger dans les pages sombres et lumineuses de son journal intime « Bedroom Walls » qui est aussi son premier album, à travers une pop ultrasensible patinée d’influences rythm and blues, folk et de comédies musicales.

Le plus nécessaire : « Il a beaucoup souffert Lucifer » d’Antonio Carmona de la compagnie Si Sensible, sur une mise en scène de Mélissa Zehner traite avec drôlerie et poésie du délicat sujet du harcèlement scolaire côtoyant les sujets de la défaillance des adultes, de l’amitié, des relations amoureuses, de la famille, la mort, la résilience, le génial… abordant la complexité des relations humaines (15 février à 19h30).

Le plus fou : Fred Blin, l’un des clowns du quatuor des chiche Capon, présente son premier solo en sabots, perruque Louis XIV et veste fermée par un portemanteau, faisant prendre conscience aux spectateurs de la spécificité de son art clownesque (12 décembre à 20 heures).

Les plus sportifs : afin de mettre à l’honneur les futurs Jeux Olympiques, deux spectacles seront dédiés aux nageurs : « Allez, Ollie… A l’eau ! » d’Odile Grosset-Orange avec Mike Kenny mettant en scène Mamie Olive, ancienne nageuse d’exception ayant participé aux jeux Olympiques de Londres en 1948, rencontrant son arrière petit-fils Olivier qui a peur de l’eau!( (19 mars à 19h30)et « Cent Mètres Papillon » du collectif Colette avec une plongée dans le monde sportif grâce à Maxime Taffanel, ancien nageur de haut niveau (29 mars à 20 heures). Un troisième spectacle intitulé « Je ne cours pas, je vole! » d’Elodie Menant, mise en scène par Johanna Boyé plongera les spectateurs dans l’univers des athlètes olympiques à travers le quotidien de Julie Linard, coureuse de 800 mètres préparant les Jeux Olympiques (7 mai à 20 heures).

Le plus féministe : « Derrière le hublot se cache parfois du linge » mis en scène par les filles de Simone qui vont décortiquer avec un homme les petits travers de la vie conjugale (16 mars à 20 heures).

Le plus classique : « Andromaque » de Jean Racine mis en scène par Robin Renucci (17 janvier à 20 heures).

Le plus lyrique : « Kevin Armiel rend hommage à Luciano Pavarotti » (14 mai à 20 heures). Le jeune ténor alternera les airs de Puccini, Verdi, Donizetti… avec des chansons traditionnelles napolitaines, accompagné du pianiste Jean-Marc Bouget.

Le plus singulier : « Beethoven Métalo Vivace » de la compagnie Monsieur le Directeur avec Christophe Bouffartigue, acrobate iconoclaste, revisite la 9e symphonie de Beethoven à la guitare électrique, suspendu par la taille ou par les pieds, la tête à l’envers le long d’une corde lisse (25 octobre à 14h30 et à 17 heures).

Les plus provocateurs : Pablo Mira s’intéressera aux années 90 et à l’évolution de notre société en trente ans (26 janvier à 20 heures) et Guillaume Meurice campera un futur candidat à la présidentielle 2027 (22 mars à 20 heures).

Le plus intimiste : « Au nom du père » avec Ahmed Madani qui va accompagner Anissa dans la quête d’un père qu’elle ne connaît pas (8 et 9 mars à 20 heures).

Les plus émouvants : « Téléphone-moi », une fresque familiale et un puzzle généalogique, faisant l’éloge du lien via trois cabines téléphoniques, trois époques et trois générations (2 février à 20 heures) ; « Choeur des Amants », récit lyrique et polyphonique sur la fragilité amoureuse par Tiago Rodrigues, directeur du Théâtre National de Lisbonne et directeur du Festival d’Avignon (10 février à 20 heures) ; « Marylin » de la Compagnie le Glob mis en scène par Jean-Luc Ollivier qui livre un portrait d’une combattante en partant des confidences enregistrées par l’icône holywoodienne pour son psychiatre. Roxanne Brumachon, comédienne-chanteuse ainsi que Nolween Leizour et Olivier Gerbeaud, deux musiciens-acteurs, restitueront les 36 années du parcours chaotique de Norma Jeane Baker dans une ambiance jazzique (5 mars à 20 heures).

Stéphanie Waldt décerne la palme du grand coup de coeur à « l’Affaire Boson » de la Compagnie Toujours là, mis en scène par Vincent Toujas, un polar humoriste su fond de physique quantique (30 avril à 20 heures).

Parmi les autres rendez-vous à ne pas manquer, celui d’Anne Queffelec, présidente d’honneur de l’association Artepiano qui viendra interpréter les trois dernières sonates de Beethoven, à l’occasion des 30 ans d’Artepiano (8 décembre à 20 heures) .

Les Chants de Garonne proposeront une adaptation enjouée de « La Périchole », opéra-bouffe de Jacques Offenbach (18 novembre à 20 heures).

La Compagnie l’Eolienne de Florence Caillon présentera trois nouvelles pièces chorégraphiques circassiennes : « Souffle » et « Lance-moi en l’air » (10 janvier à 20 heures) ainsi que « Le Petit Lac » (11 janvier à 18h30).

Informations pratiques

La billetterie est ouverte le lundi, mardi, mercredi*, jeudi et vendredi, de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures.

Vous pourrez également composer vos abonnement grâce à la billetterie en ligne accessible 24h/24h et 7 jours sur 7 via www.agen.fr

Pour l’achat de places à l’unité, il vous faudra attendre le lundi 25 septembre.

*uniquement les mercredis 13 et 20 septembre pour les abonnements.

Véronique David

Journaliste
Après un diplôme de psychologie et un DU de Japonais, j’ai préparé un diplôme de Naturopathie-homéopathie avec la faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine de Paris XV ainsi qu’une formation de correctrice avec le Centre d’Écriture et de Communication de Paris V qui m’a aussi formée aux techniques journalistiques. Dans le même temps, j’ai rédigé des articles pour différents journaux et administrations (Mairie d'Agen, Conseil départemental de Lot-et-Garonne, Actif Formation...). J’ai aussi travaillé au sein de divers organismes (Caf, Pôle Emploi, ODAC, MEDEF, ENAP…) dans le domaine du secrétariat et préparé une formation de praticienne en coaching de Vie. Dans un tout autre domaine, je suis officier de réserve citoyenne dans l’Armée de Terre depuis une dizaine d’années. J’ai appris au fil du temps que « toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons » (Paulo Coelho). Rêvons en grand, soyons audacieux et bâtissons l’impossible !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *