Association La Mouette
Un stand de l’association La Mouette était installé, place des Laitiers, le 25 mai dernier, lors de la journée internationale des enfants disparus. Annie Gourgues, présidente de la structure, a distribué gratuitement aux passants un petit myosotis, en compagnie d’Éléa, stagiaire à l’École des Arts de la Sorbonne.
Le myosotis fleurit les mémoires et il faut l’arroser souvent dans nos cœurs parce que des vies comme celles de Magali, Marion, Estelle, Maria-Luisa, Alexandre, Jonathan… se sont fanées un jour… En 2022, on compte 43 202 enfants disparus, 41 518 fugues, 1 140 disparitions inquiétantes et 544 enlèvements parentaux.
À l’occasion de cette journée, des petites brochures ont été distribuées pour alerter les enfants sur les dangers qu’ils peuvent encourir : ceux de la rue, mais également ceux du virtuel. Un enfant doit toujours avoir le réflexe de dire « Non » s’il se fait aborder par un inconnu ou même un voisin qui lui propose de le faire monter dans sa voiture pour le conduire à l’école, de l’amener chez lui pour déguster des bonbons ou rencontrer des chats. Un dangereux prédateur peut jouer aussi sur la corde sensible en essayant d’affoler l’enfant et lui dire qu’il doit le suivre, car sa maman a été hospitalisée. Si tel était le cas, c’est un membre de sa famille ou l’un de ses professeurs qui l’informerait directement. Un enfant peut aussi avoir envie de suivre un adulte qui se prétend médecin ou professeur pour épater les copains ou aider un adulte qui se dit perdu dans la rue. Le réflexe doit être le même. Il ne faut jamais monter dans la voiture d’un inconnu et si un adulte se dit « perdu », il faut lui demander de s’adresser à une autre grande personne.
Déjouer les pièges du net
Un enfant peut être assis derrière un écran et courir malgré tout un grave danger s’il ne respecte pas les règles du monde virtuel. Internet peut s’avérer un excellent outil ludique et pédagogique, mais requiert de faire preuve de prudence. Lorsque l’enfant se rend sur un forum de discussions, il ne doit jamais communiquer son nom, ni son adresse postale et électronique, ni son numéro de téléphone. Il ne doit jamais inviter un inconnu à son domicile ni se rendre chez une personne qu’il ne connaît pas si ses parents ne sont pas au courant. S’ils sont prévenus, il doit leur communiquer la date, le lieu et l’heure et se faire accompagner d’un adulte ou d’un ami sur le lieu de rendez-vous. L’enfant ne devra jamais adresser une photo de lui, car le cliché peut être truqué et détourné. Et bien entendu, il devra refuser toute demande d’envoi de photos dénudées. L’enfant ne communiquera aucune informations personnelles ayant trait à sa vie privée ou à celle de ses proches. Il ne devra pas non plus raconter sa vie sur les réseaux sociaux ou son blog. Un journal intime peut être lu par des milliers d’internautes dont certains peuvent être malintentionnés. Il doit aussi garder à l’esprit qu’il ne doit pas publier de photos de proches sans leur autorisation. En effectuant des recherches sur Internet, il peut lui arriver de tomber sur des contenus dérangeants et inappropriés pour son âge. Il lui faudra alors fermer les pages choquantes, refuser les cookies de ces sites et en parler à une personne de confiance si cette vision le perturbe.
Le fléau du cyber-harcèlement
Lorsqu’un enfant est victime d’un cyber-harcèlement, il doit avoir le réflexe d’imprimer les mails et d’effectuer une capture d’écran des messages discriminants, violents et dérangeants, montrer à un adulte les documents en question, classer ces messages dans les indésirables et effectuer un signalement sur les profils de ces posts.
Que dit la loi ?
Selon l’article 222-33-2-2 du code pénal, le harcèlement d’une personne peut être puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende, de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende, voire de trois ans et de 45 000 € d’amende selon les circonstances, les personnes concernées et la gravité des faits. Selon l’article 222-33-2-3 du code pénal, le harcèlement scolaire est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende (incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours), à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende (incapacité totale de travail supérieure à huit jours). Si la victime a tenté de se suicider ou s’est réellement suicidée, les peines encourues sont de dix ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende. Source : https://www.legifrance.gouv.fr 30 20 : numéro gratuit pour signaler des cas de harcèlement, ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 20 heures ainsi que le samedi de 9 heures à 18 heures (à l’exception des jours fériés). 30 18 numéro gratuit contre le cyber-harcèlement (écoute anonyme, gratuite et confidentielle) du lundi au vendredi de 9 heures à 20 heures ainsi que le samedi de 9 heures à 18 heures. Application 30 18 à télécharger sur les plateformes iOS et Google Play (tchat ; questionnaires, fiches pratiques et possibilité de stockage des preuves). |
Polémique autour du tableau « Fuck abstraction ! » de Miriam Cahn
« L’Art n’excuse pas tout » ! Le tableau « Fuck abstraction ! » exposé au Palais de Tokyo a fait l’objet d’un acte de vandalisme par un homme, le 7 mai dernier, en réaction à sa représentation jugée pédopornographique : cette œuvre met en scène une personne avec les mains liées en train d’effectuer une fellation à un homme sans visage. Des associations demandaient son décrochage, mais cette requête avait été déboutée par le tribunal administratif de Paris et le Conseil d’État. « Même sous le couvert de l’argumentaire culturel, tout n’est pas permis, considère Annie Gourgues. Cette œuvre peut donner des idées à des pédophiles. Vous n’êtes pas constructif quand vous montrez l’horreur » ! Même ressenti de la part d’Éléa qui estime que « faire de l’art n’excuse pas tout ». |
Informations pratiques S.O.S enfants disparus : 0 810 012 014 N° vert gratuit : 116 000 Liens : www.116000enfantsdisparus.fr ; https://www.facebook.com/lamouetteasso/?locale=fr_FR ; http://www.25mai.fr/ Siège de La Mouette : 12, rue Montesquieu – Agen Tél. : 05 53 47 06 18. |