Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et les minorités de genre
Le 8 mars marque la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et les minorités de genre. Les associations La Mèche, Le Planning familial 47, AIDES 47, La ligue contre le viol conjugal, les chorales les Falopettes, la Fille de l’Air et celle de Fiertés 47 ainsi que les organisations syndicales CGT, FSU, UNSA, Solidaires appellent les citoyens désireux d’en finir avec les inégalités et les violences subies par les femmes et les minorités de genre à rejoindre la manifestation qui se déroulera vendredi 8 mars à 15 h 40 au départ de la Place des Laitiers à Agen. Au programme : une marche dans le centre-ville, des prises de parole, des chants et une performance féministe ainsi que la projection du film “We are coming” aux Montreurs d’Images le soir à 20 h 30.
Le 8 mars, journée de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre, donne lieu, chaque année, partout en France et dans le monde, à des événements politiques et militants. « Face aux attaques d’un gouvernement réactionnaire, raciste et misogyne, nous appelons à la grève ce 8 mars, déclarent conjointement les associations féministes. Sur les lieux de travail, dans les foyers, dans les écoles et les universités : nous appelons à interrompre toute activité productive et reproductive, qu’elle soit rétribuée ou gratuite, à déserter les lieux de consommation et à bloquer tous les domaines dans lesquels les violences et les oppressions se reproduisent.
Même si nous nous félicitons pour l’inscription dans la constitution de la liberté garantie pour les femmes de recourir à l’IVG – quand nous aurions souhaité que cela fût un droit de plein exercice et pour tous, avec les moyens nécessaires affectés – la manifestation se déroule cette année dans le contexte particulier de l’application de la loi asile-immigration, qui aggrave la situation déjà très précaire des femmes migrantes. Dernière provocation en date de ce gouvernement aux allures antiféministes : le “réarmement démographique” de Macron, ce qui, à notre avis, qui instrumentaliserait le corps des femmes au service d’objectifs capitalistes et autoritaires, si des décisions étaient prises en ce sens. Dans un parallèle effroyable et raciste, à Mayotte, l’État mène une politique de stérilisation “ volontaire ” des femmes et remet en cause le droit du sol.
En 2024, les inégalités (salariales, professionnelles…), les violences sexistes et sexuelles, intrafamiliales, pédocriminelles, racistes, transphobes et validistes sont toujours systémiques et continuent à faire partie de notre quotidien. Nous en voulons pour preuve l’attitude de Macron qui a défendu en direct à la TV le comportement de Depardieu en taisant la parole des victimes et en mettant en doute la déontologie des journalistes du service public.
Cela n’est plus acceptable. Cette journée est l’occasion de nous mobiliser collectivement et de continuer à nous organiser.
C’est grâce à notre mobilisation que nous obtenons des avancées. Ainsi, l’inscription de la liberté de recourir à l’IVG dans la constitution est le fruit de longues luttes féministes.
La grève aussi est un outil de lutte. 15 h 40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée de travail standard puisque les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes1.
La lutte est aussi à mener à Agen : les violences y sont tout aussi fréquentes et le recul de nos droits fondamentaux est un risque permanent.
Cette journée de lutte se terminera par un moment militant et fédérateur avec la projection du film “ We are coming ”. Ce film bouleversant et joyeux retrace la prise de conscience militante de deux amies autour des enjeux du corps, de la sexualité et des rapports de genre, tandis qu’elles découvrent le plaisir de poursuivre une émancipation collective ».
1Parce qu’elles sont 30% à travailler à temps partiel ; parce qu’elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement ; parce qu’elles n’ont pas de déroulé de carrière ; parce qu’elles touchent moins de primes, d’heures supplémentaires…