Retour sur la 3ème édition des Fêtes d’Agen
Les fêtes d’Agen poursuivent leur mue avec un enthousiasme en demi-teinte. Quelque 25 000 visiteurs ont investi le cœur de ville de midi à minuit et 3 000 d’entre eux ont assisté aux concerts du festival in : DJ-E, Olivia Ruiz et Pascal Obispo. Le festival off, quant à lui, a rencontré son public, une nouvelle fois.
Le plateau sportif rassemblant une soixantaine d’associations a remporté, comme à l’accoutumée, un franc succès sur ses deux jours de présence au Gravier. Mais une seule journée de festivités, c’est peu, au regard de bon nombre d’Agenais. « Nous avons, cette année, organisé le Tour de France » s’est défendu Jean Dionis, maire d’Agen, à l’occasion du buffet d’ouverture pour expliquer cette journée unique condensée sur une plage horaire de midi-minuit. Pour certains visiteurs, les Fêtes d’Agen ont perdu de leur essence, en comparaison au Pruneau Show, et la majorité regrette la disparition de la distribution de pruneaux et l’allumage emblématique du four place Wilson, le défilé des associations et le marché gourmand de la rue des Cornières.
Un festival OFF pétri d’inventivité
À l’initiative de l’UMIH 47 présidée par Adrien Pedrazzi, la première édition de la course de serveuses et garçons de café a rassemblé une trentaine de participants qui devaient parcourir en marche rapide 1,5 kilomètre en partant du café de la Bourse, en descendant jusqu’à Jasmin puis en remontant la rue des Cornières, la rue des Héros de la résistance avec une arrivée place Wilson. Il s’agissait de porter un plateau sans renverser son contenu, soit une tasse de café, un verre d’eau et un croissant. C’est Clément Tissidre de l’Indé qui a remporté cette première édition et pourra, de ce fait, participer, à la finale nationale de la course des serveuses et des garçons de café qui se déroulera samedi 28 septembre à Limoges.
Parmi les autres nouveautés, l’installation d’un baby foot géant place de la cathédrale pour jouer en grandeur nature sur une structure gonflable et la réalisation d’une fresque géante, place Wilson, animée par l’artiste Acry Spray qui présentera sa prochaine exposition le 3 octobre prochain au Florida.
Cette troisième édition signa aussi le retour du Boul’ des Pitchouns avec ses structures gonflables géantes, son atelier de maquillage, ses jeux géants comme Puissance 4 ou le Jenga, des quizz et un spectacle pour les petits avec Musicman venu raconter ses voyages avec son compagnon Jojo.
Retour gagnant aussi pour le plateau sportif avec sa soixantaine d’associations sportives et des événements phares comme la course de trottinettes des 6-11 ans, le tournoi de pétanque en doubelette organisé par l’ASPTT Pétanque, des baptêmes de plongés proposés par le Club Subaquatique Agenais et le Club Subaquatique de Boé – Bon-Encontre, une séance d’Aquagym et une séance d’Aquaboxing sans compter la présence du fameux mur d’escalade, animation fétiche de ce plateau sportif.
Les spectacles de rue ont réveillé le merveilleux qui sommeille en chacun de nous, notamment avec Big Dancers, ces marionnettes géantes ondulant sur de la musique et des effets de lumières synchronisées. Des visiteurs ont, par contre, déploré l’absence d’Electrick Monkeys, place du Pin et de Royal Swing au Gravier et regrettent que les concerts de rue rappellent un peu trop bien la fête de la musique.
J-E, DJ officiel de la discothèque agenaise Blue and White, la « Femme chocolat » Olivia Ruiz et celui que l’on surnomme affectueusement le « patron de la chanson française » alias Pascal Obispo ont investi la scène installée place Esquirol entre le théâtre Ducourneau et le musée des Beaux-Arts, devant 3 000 personnes. La ville n’a pas lésiné sur les moyens pour séduire le public avec des jeux de lumière et un écran géant pour ne rater aucune prestation artistique. Le prix des places est jugé « plus que correct » par certains festivaliers (39 euros pour les trois spectacles) tandis que d’autres regrettent la perte de la gratuité des concerts du feu Grand Pruneau Show.
Il reste incontestablement des ajustements à effectuer pour l’édition prochaine (qui sera, peut-être, organisée sur deux journées), afin d’insuffler un nouvel entrain à ces fêtes d’Agen, songer peut-être aussi à recouvrer une essence prunifère pour célébrer notre or noir comme le citron peut l’être à Menton (Fête du Citron), le nougat à Montélimar (West in Nougat), les bêtises à Cambrai (Betizfest)… L’équilibre entre la gratuité du festival off et le payant du festival In reste encore fragile, mais il va surtout falloir (re)trouver ce fil rouge, vecteur de rassemblement pour inscrire ces nouvelles fêtes d’Agen dans la pérennité.