20ème édition de la Nuit Européenne des Musées
Le musée des Beaux-Arts d’Agen a joué les noctambules, le 18 mai dernier, à l’occasion de la 20ᵉ édition de la Nuit européenne des musées. Plus de 600 visiteurs ont déambulé à travers les allées, une soirée coiffée de succès, peut-être à cause de son caractère exceptionnel : d’importants travaux de rénovation nécessiteront la fermeture du musée durant plusieurs mois.
« La nuit, ça change tout la nuit, c’est merveilleux la nuit », c’est l’occasion de dialoguer autrement avec les œuvres, d’en saisir les plus profonds mystères… Le regard s’approprie différemment une couleur, une lumière, un contraste… La Nuit des musées est aussi l’occasion de communiquer entre visiteurs, de s’interroger, de s’émouvoir, de s’émerveiller ensemble…
À commencer en salle Idrac, pour l’ouverture de cette nocturne où la section sportive danse du collège Félix-Aunac dirigée par Morgane Orliac fut sous les feux de la rampe en performant sur la thématique de l’hybridation et de la métamorphose. Elle s’est inspirée, pour cela, des œuvres gravées réalisées par des collégiens de Paul Dangla qui ont présenté leurs Êtres hybrides, gravures inspirées de l’œuvre des Lalanne », sous le regard admiratif de Vanessa Fernandez, leur professeur d’Arts plastiques, dans le cadre du dispositif « La classe, l’œuvre ! » à l’instar de Liam et son « poisson village », d’Emmanuel (et Lyam) pour le Cerbère, l’homme aux soleils et Shiva, du light painting et de la photogravure réalisés sous la direction de Pierre Cambon, un hybride animal/végétal, réalisé en taille d’épargne sur polystyrène, inspiré du Choupatte et de la Pomme bouche de Claude Lalanne… Tout au long de la soirée, la plasticienne Lucile Moreau a animé un atelier de gravure en taille douce, secondée par Julien Darme, médiateur culturel en charge des publics scolaires et familles, en écho aux travaux réalisés par les élèves du collège Paul Dangla.
Trois tableaux vivants en salle Aiguillon
Toujours dans le cadre du dispositif « La classe, l’œuvre ! », les élèves de Première Métiers de la Coiffure et Première Esthétique du lycée Antoine Lomet sous l’égide de Katia Joyeux, en collaboration avec Nathalie Lacroix, médiatrice et responsable du public adulte et étudiant, ont confectionné trois perruques en papier de soie sur une coque en carton, agrémentées de fleurs, ainsi que des hauts de robe en papier de soie, ornés de fleurs et de falbalas, en résonance avec trois œuvres picturales de François-Hubert Drouais issues de la collection Aiguillon : « Mme Sophie, fille de Louis XV », « Mme Du Barry en flore » et « Mme Victoire, fille de Louis XV ». Julie, Justine et Barbara, élèves de la classe de Première des métiers de la Coiffure, ont accepté de prendre la pose pour réaliser des tableaux vivants en portant des perruques et des hauts de robes en papier.
Nathalie Lacroix a effectué des visites flashes sur des œuvres muséales, à l’instar des figurines animales, féminines et masculines du rez-de-chaussée avoisinant la Vénus du Mas.
Singin’in the rain avec… Kill Keny !
L’équipe muséale et les visiteurs n’ont pu que louer la formidable capacité d’adaptation d’Esther, Sandrine, Jean-Marie, Dominique, Christophe et Philippe du groupe pop-rock Kill Keny, lequel, face aux larmes du ciel qui se sont déversées, a proposé une prestation en mode acoustique sous le porche de la cour de Vergès.
Le musée se prépare pour les prochaines journées européennes de l’archéologie qui se dérouleront mi-juin et surtout, pour son exposition estivale axée sur « les 150 ans de l’impressionnisme ». La devise de ce haut lieu culturel Agenais aux quatre hôtels particuliers ? Ne jamais se reposer sur ses lauriers… muséaux !
* Pierre-Jean Vaillard « le Hérisson vert »