Culture / Loisirs

Quelques perles de pluie dans un firmament de joyeusetés

Magic Garden, parade majestueuse et sonorisée de fleurs et de papillons géants lumineux, place Jasmin. © Véronique David

2ème édition des Fêtes d’Agen

La seconde édition des fêtes d’Agen s’est déroulée le week-end dernier en cœur de ville. Au programme, un festival In (concerts payants), un festival off (concerts gratuits), des spectacles de rue, le Boul’ des Pitchouns et le plateau sportif ; un nouveau concept qui doit convaincre pour s’inscrire dans la durée.

 

Jérémy Pauly de Trois cafés Gourmands prenant un bain de foule ainsi que le trio et leurs musiciens profitant des saveurs ambiancielles agenaises (en haut) et Claudio Capéo, un homme debout et heureux sur la scène agenaise (en bas). © Véronique David

 

3 200 festivaliers environ se sont donné rendez-vous vendredi soir pour assister, place de la mairie, aux concerts de Trois Cafés Gourmands, Charles Winston et Claudio Capéo. Jérémy Pauly, Sébastien Gourseyrol et Mylène Madrias se sont octroyés un bain de foule brûlant avant de regagner la scène et d’enchaîner les tubes aux saveurs musicales aromatisés de joyeuseté, de véritables remèdes à la morosité que le public a pris le temps de savourer une dernière fois avant la séparation du trio programmée après leur tournée.

Une ambiance en chassera une autre avec Charlie Winston. Ce n’est pas le flegme britannique qui caractérise le mieux l’artiste, mais a capacité à transcender les émotions et à transporter son public à travers le temps, des Etats-Unis des années 30 au Folk des années 60. Son titre iconique « Loke a hobo » met en lumière ces travailleurs itinérants qui voyageaient de ville en ville en quête de petits jobs, en se cachant dans des trains de marchandise, et l’influence de Bob Dylan est très vive.

Pour clôturer cette première soirée de Festival In, Claudio Capéo a enflammé la scène de sa voix rocailleuse en compagnie de ses musiciens et de son fidèle accordéon, « un homme debout » après son passage remarqué à The Voice venir offrir « Un peu de rêve » aux festivaliers et beaucoup d’émotions. L’ancien chanteur urbain qui s’est remis d’un grave burn-out après le succès fulgurant de son titre phare « Un homme debout »  s’est assis pour raconter un pan de son existence à un public conquis et ravi d’être le confident d’une soirée.

La place Esquirol a accueilli un public plus jeune le samedi qui a accueilli 3 500 festivaliers, un peu bousculés par la pluie. À commencer par Yanns, un jeune rappeur prometteur dont le single « clic pan pan » a été certifié disque de diamant en 2021, ce qui lui permettra d’être nommé aux NRJ Music Awards dans la catégorie « Révélation francophone de l’année » tandis que son album intitulé « Pays des Merveilles » sera certifié disque d’or en 2022.

Mais le « Casanova » du rap fut pour la jeunesse sans conteste Soolking ce « fruit du démon » musical qui a enflammé la scène avant de laisser la place à une ambiance électronique grâce au DJ français Martin Solveig, l’un des plus connus au monde qui électrisera le public avec une pluie de confettis et des jets de fumée avant de repartir pour Ibiza.

Certains festivaliers aimeraient retrouver le format trois fois deux concerts : deux le vendredi, deux le samedi et deux le dimanche parce que rester debout plus de six heures d’affilée s’avèrent un peu compliqué pour certains d’entre eux, lésant les jeunes enfants et les seniors. De même, en cas de forte pluie, des bâches seraient-elles envisagées ou les concerts déplacés (comme au Centre des congrès par exemple ?).

Des concerts off avec : Nawel (The Voice Kids 4 de mouvance RnB, pop) en haut à gauche et la Voix des Cordes en bas (de mouvance afro, hi-hop, RnB et reggae) portés par l’association AG1, place Wilson ainsi que les Gascons five, à l’univers musical blues-rock jouant place du Poids de la Ville (en haut à droite). © Véronique David

Un festival gratuit en parallèle

Le centre-ville a accueilli de nombreux concerts gratuits déployés au Gravier, place Jasmin, place des Laitiers, place Wilson, rue des cornières, place du Poids de la ville et place du Pin pour que les agenais ne pouvant accéder au festival In puissent tout de même profiter de ces deux jours de festivités. Certains festivaliers déplorent que les fêtes d’Agen aient perdu leur essence populaire, le Pruneau Show ne présentant que des concerts gratuits. Ils regrettent également la perte du marché gourmand qui pourrait s’implanter place de la Cathédrale, désertée ce week-end. La distribution gratuite de pruneaux aux Agenais et aux touristes s’avérait aussi l’élément phare de cet événement. Par contre, les spectacles de rue ont brillé par leur esthétisme et leurs prestations de qualité.

De fabuleux spectacles de rue se sont enchaînés les vendredi et samedi avec, de gauche à droite : Led Drummers, Discomobile (en haut) ainsi que les Grooms et Parade Circus et La Timba del Mundo (en bas). © Véronique David

 

Le plateau sportif regroupant une quarantaine d’associations fut déployé au Gravier. © Véronique David

 

Une déambulation clownesque de jonglerie pour le plus grand plaisir des petits et grands enfants ! (à gauche), Zicolo, spectacle de recyclerie sonore (en haut à droite) et le cirque Dandsie (en bas à droite).© Véronique David

 

Le plateau sportif regroupant une quarantaine d’associations qui proposaient des initiations et des démonstrations à l’attention de potentiels futurs licenciés et le Boul’ des Pitchouns (porté par la brigade d’animation ludique) sont désormais bien ancré dans le paysage ambianciel des fêtes d’Agen. Le cirque Dandsie (spectacle de mime burlesque), les jeux e bois géant, le stand de maquillage pour enfant, music’récup, le spectacle de percussions Zicolo ont rythmé cette journée avec une mention particulière pour le stand de réalité virtuelle animé par la Compagnie Recyclage VR. Après s’être équipé d’un casque, il suffisait de récupérer sur un tapis roulant des produits et les déposer chacun dans leurs poubelles respectives. La seconde édition des fêtes d’Agen s’est achevée sur un air de « revenez-y » oui, mais avec, peut-être, quelques petits réajustements pour recouvrer cette essence d’amusement pour tous sans cloisonnement.

Fêtes d’Agen 2023 : « Un rendez-vous porteur de dynamisme »

L’ouverture des Fêtes d’Agen s’est déroulée, vendredi 25 août à 12 h 30, en présence des partenaires de l’événement et de l’équipe municipale dans le jardin de l’Hôtel Escouloubre situé 12 rue Montesquieu.

Jean Dionis, maire d’Agen (au centre) encadré par Adrien Enfedaque, conservateur du musée des Beaux-Arts d’Agen (à gauche) et Daniel Barnier, préfet de Lot-et-Garonne (à droite). © Véronique David

 

« Nous voulions permettre à tous les acteurs locaux de se retrouver dans un lieu qui nous oblige dans la durée, a souligné Jean Dionis, maire d’Agen, un rendez-vous porteur de dynamisme » en présence d’une trentaine de partenaires officiels dont quelques nouveaux : Sud Management, Burger King, Satar Primever (premier transporteur de France), Graphic Sud, Grand Frais (qui ouvrira ses portes le 30 août prochain, avenue Henri Barbusse) et So Kombucha (dont Charlie Winston raffolerait des boissons !). « Il n’est pas forcément évident de mettre une ville moyenne en fête, admet le maire qui a tenu à remercier, en plus des partenaires locaux, l’équipe de communication chapeautée par Christelle Vergez et l’équipe de production. Il n’y a jamais eu jusqu’à présent de problème de sécurité, mais cela ne tombe pas du ciel ! » L’hôtel particulier Escouloubre est un legs à la ville d’Agen d’Henriette Couderc, décédée en 2019, avec son jardin et ses dépendances. Il reviendra au conseil municipal de décider des futures fonctions de ce joyau patrimonial. Daniel Barnier, nouveau préfet de Lot-et-Garonne, arrive au moment des festivités agenaises : « J’espère une fête réussie et le nombre de partenaires annonce tout le dynamisme économique de la ville et de l’agglomération d’Agen ». Adrien Enfedaque, conservateur du musée d’Agen, a effectué trois visites guidées de l’Hôtel particulier qui sera ouvert au public lors des prochaines journées du Patrimoine qui se dérouleront les samedi 16 et dimanche 17 septembre autour des thèmes « Patrimoine vivant » et « patrimoine du sport ».

Vue sur le jardin d’Escouloubre depuis le premier étage. © Véronique David
Véronique David

Journaliste
Après un diplôme de psychologie et un DU de Japonais, j’ai préparé un diplôme de Naturopathie-homéopathie avec la faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine de Paris XV ainsi qu’une formation de correctrice avec le Centre d’Écriture et de Communication de Paris V qui m’a aussi formée aux techniques journalistiques. Dans le même temps, j’ai rédigé des articles pour différents journaux et administrations (Mairie d'Agen, Conseil départemental de Lot-et-Garonne, Actif Formation...). J’ai aussi travaillé au sein de divers organismes (Caf, Pôle Emploi, ODAC, MEDEF, ENAP…) dans le domaine du secrétariat et préparé une formation de praticienne en coaching de Vie. Dans un tout autre domaine, je suis officier de réserve citoyenne dans l’Armée de Terre depuis une dizaine d’années. J’ai appris au fil du temps que « toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons » (Paulo Coelho). Rêvons en grand, soyons audacieux et bâtissons l’impossible !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *