1re Marche des Fiertés agenaise
Les associations Aides 47, Le Refuge Lot-et-Garonne, La Mèche et le Planning Familial 47 se sont constituées en collectif « Pride 47 » pour organiser la première Marche des Fiertés LGBTQIA+ d’Agen, avec le soutien logistique et financier de la ville d’Agen et du Conseil départemental.
1 100 personnes ont défilé, le 13 mai dernier, dans les rues d’Agen, à l’occasion de la première Marche des fiertés organisée par le collectif « Pride 47 ». « Il est nécessaire de visibiliser les personnes LGBTQIA+ partout, y compris en milieu rural, ont expliqué les militants. En nous rassemblant, nous réaffirmerons qu’elles ne sont pas seules et que leur lutte pour les droits et le respect est toujours d’actualité. Agen, au même titre que toutes les villes, doit montrer qu’elle peut être inclusive et qu’elle est solidaire de tous ses habitants ».
Le 23 avril 2013 restera une date historique dans les cœurs arc-en-ciel d’une communauté controversée revendiquant son droit à la différence. Ce jour-là, l’Assemblée nationale adoptait une loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe, malgré les protestations d’une frange très conservatrice de la population. Cette première Marche des Fiertés fut donc l’occasion de célébrer les noces d’étain du mariage pour tous.
Lola Ladiva en guest-star
C’est en présence d’élus municipaux de la majorité (Claude Florentiny, conseillère municipale déléguée aux centres sociaux, Droit des femmes et des familles, Jean-Marie Nkollo, conseiller municipal délégué aux jumelages et coopérations décentralisée…) d’élus de l’opposition (Pierre Dupont, Laurent Bruneau, Jon Garay…) ainsi que des représentants du conseil départemental (Michael Moreau, Béatrice Lavit…) que Lova Ladiva, flamboyante drag queen toulousaine apparue en juin 2022 dans l’émission « Drag Race France » a inauguré le village des Fiertés qui regroupait différents stands comme celui du collectif « Pride 47 » mais également de la Maison de l’Europe de Lot-et-Garonne représentée par Dominique Bezolles, sa directrice… Le cortège s’est formé place Jasmin pour remonter le boulevard de la République, direction place de la Cathédrale, place des Laitiers et place de la Mairie pour des discours et des prestations dansés. Le spectacle nocturne fut assuré au Florida par le collectif de DJ La Bordelle ainsi que les drag queens Lova La diva et le cabaret Bitchies. La Marche des Fiertés porte un message universel de tolérance, d’égalité et d’acceptation des diversités. C’est une façon festive de revendiquer ses droits à la différence, de se (re)définir soi-même, de sortir de sa zone de confort et de se réunir autour d’une cause commune, de se solidariser avec la certitude qu’ « Être soi-même dans un monde qui essaie constamment de faire de vous quelque chose d’autre est le plus grand accomplissement » (Ralph Waldo Emerson).
Le saviez-vous ?
Après avoir servi dans l’armée américaine de 1970 à 1972, Gilbert Baker, créateur du drapeau LGBT apprendra à coudre et confectionnera, en 1978, le premier drapeau arc-en-ciel (rainbow flag) qui possédait à l’époque huit bandes : le rose pour la sexualité, le rouge pour la vie, l’orange pour la guérison, le jaune pour le soleil, le vert pour la nature, le turquoise pour l’art, le bleu pour l’harmonie et le violet pour la spiritualité. Le rose du drapeau disparaîtra pour des raisons de fabrication et le turquoise lors de l’hommage à Harvey Milk, ami de Gilbert Baker assassiné (pour obtenir un nombre égal de couleurs). Une plaque commémorative en la mémoire de Gilbert Baker décédé en mars 2017 a été dévoilée par la ville de Paris, le 19 juin 2019, place des Emeutes-de-Stonewall située dans le quartier du Marais.
Le drapeau « Progress Pride », conçu en 2017 par Amber Hikes inclut les personnes de couleur en rajoutant le marron et le noir. En 2018, Daniel Quasar, artiste et graphiste américain, intègre au drapeau la communauté transgenre (bleu pastel pour les garçons, rose pastel pour les filles et blanc pour la transition de l’un vers l’autre).
Le drapeau « Progress Pride Flag » réalisé en 2021 par Valentino Vecchietty insère l’intersexualité par le biais d’un cercle violet sur fond jaune (le drapeau intersexe avait été pensé en 2013).
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Baker et https://en.wikipedia.org/wiki/Daniel_Quasar
