Culture / Loisirs

Un parcours intimiste et résilient

Jean Bizet a effectué, le 16 mars dernier, une séance de dédicace à la librairie Martin-Delbert pour son premier roman intitulé : « Nous nous sommes tant aimés ». © Véronique David

Jean Bizet en dédicace à la librairie Martin-Delbert pour son ouvrage « Nous nous sommes tant aimés »

Jean Bizet, ancien directeur de cabinet de Jean Dionis, maire d’Agen, aujourd’hui directeur d’Agen Habitat, vient de publier son premier roman qu’il est venu proposer en dédicace le 16 mars dernier à la librairie Martin-Delbert d’Agen.

Jean Bizet nous avait caché ce talent-là. Avec 640 pages à son actif, nous pouvons dire que l’enfant du pays a la plume aisée. Mais l’amour n’est-il pas un puits d’inspiration ? On parle, notamment, de cet amour puisé dans ses racines familiales, chez ce père parti trop tôt, mais qui l’a aidé à se construire. Lui, Guillaume, le héros du roman. Il faut parfois usurper son identité pour mieux se raconter, dévoiler ses joies, ses peines, ses doutes, ses amours… Devenir soi à travers un autre et créer un « imaginaire partagé ».

La relation paternelle et l’Espagne au cœur du roman

« Ce livre raconte la jeunesse, l’adolescence et la vie étudiante de Guillaume à Agen, à Madrid et en Andalousie » explique Jean Bizet, un parcours intimiste qui aborde le thème d’une relation père-fils, mêlée de respect et de crainte, et de la période franquiste. Avant d’exercer le métier de professeur agrégé d’espagnol au lycée Palissy, Albert Bizet naquit à Almería, en Andalousie, le 16 janvier 1936, l’année où l’Espagne entre en guerre civile jusqu’en 1939, opposant les républicains et les nationalistes dont le général Franco sortira vainqueur et imposera un régime dictatorial. S’ensuivra un exode des Républicains dès 1936.

« Nous nous sommes tant aimés » parle aussi de la Movida madrileña, mouvement culturel ayant touché l’Espagne au début des années 1980, après la disparition du général Franco. Albert Bizet s’éteindra le 13 avril 1994 à l’âge de 58 ans. Jean Bizet n’a alors qu’un quart de siècle à l’horloge de son existence. « À travers ce roman, je voulais raconter mon père à mes filles qui ne l’ont pas connu, confie l’auteur. Et j’ai commencé à faire lire cela à mes proches. C’est plus qu’un témoignage familial. Cela a une dimension romanesque ». Le romanesque s’exprime aussi à travers une passion ardente tissée avec Rosa, mais un choix déchirant bouleversera son existence…

Une suite en préparation

Si l’écriture du livre a débuté il y a une dizaine d’années, « je m’y suis mis de façon sérieuse il y a seulement deux ans » avoue Jean Bizet. Il y consacrera ses week-ends, ses soirées, ses vacances et même ses nuits, car il dort peu. Un vrai sacerdoce scriptural !

Ce premier roman prend fin lorsque Guillaume est âgé de 23 ans. « Une suite a démarré, annonce l’auteur. Une centaine de pages ont déjà été écrites ». L’écriture est un voyage intérieur pour atteindre l’âme en laissant parler son cœur. C’est une manière de panser ses maux en nourrissant les plaies de l’être de mots résonant justes et forts. « Nous nous sommes tant aimés » trace le parcours intimiste et résilient de « Guillaume », le conquérant de la construction de Soi.

« Nous nous sommes tant aimés ». Édition le Lys Bleu. 27 euros.

Véronique David

Journaliste
Après un diplôme de psychologie et un DU de Japonais, j’ai préparé un diplôme de Naturopathie-homéopathie avec la faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine de Paris XV ainsi qu’une formation de correctrice avec le Centre d’Écriture et de Communication de Paris V qui m’a aussi formée aux techniques journalistiques. Dans le même temps, j’ai rédigé des articles pour différents journaux et administrations (Mairie d'Agen, Conseil départemental de Lot-et-Garonne, Actif Formation...). J’ai aussi travaillé au sein de divers organismes (Caf, Pôle Emploi, ODAC, MEDEF, ENAP…) dans le domaine du secrétariat et préparé une formation de praticienne en coaching de Vie. Dans un tout autre domaine, je suis officier de réserve citoyenne dans l’Armée de Terre depuis une dizaine d’années. J’ai appris au fil du temps que « toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons » (Paulo Coelho). Rêvons en grand, soyons audacieux et bâtissons l’impossible !

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