Exposition « Variation en Noir et Blanc » d’André Guillet au restaurant l’Aubade d’Agen
André Guillet, photographe amateur depuis 60 ans, « nourrit » les murs du restaurant l’Aubade du chef Pascal Piotrowski avec vingt-trois œuvres photographiques en noir et blanc, jusqu’au 31 mars prochain, fruit d’un travail méticuleux à l’heure où l’argentique était roi.
Redonner de la couleur au noir et blanc, dit ainsi, cela pourrait sembler hautement contradictoire mais il s’agit surtout de lui restituer ses lettres de noblesse, une douce revanche pour celui qui ne fait pas toujours l’unanimité, sauf auprès de photographes experts dans la monochromie. « Avec du noir et blanc, nous ne pouvons pas tricher, confie André Guillet. Cela donne de l’émotion ». À l’époque de ces prises de vue datant d’une trentaine d’années, « je travaillais au lycée Jean-Baptiste de Baudre et je m’occupais à l’époque du club photo » se souvient celui qui avait reçu son premier appareil photographique à l’âge de 14 ans. Depuis cette période, que de chemins visuels parcourus sur les sentiers de l’argentique puis du numérique, guidé par le travail humanitaire de Sebastião Salgado, photographe franco-brésilien de la condition de vie difficile et celui de Lucien Clergue le « photographe d’Art » qui sublima en noir et blanc le corps des femmes, la Camargue, les ruines d’Arles, des visages d’artistes connus…
Des clichés au naturel
Une grande partie des photographies d’André Guillet ont été immortalisées à Fanlo, village situé dans la communauté autonome d’Aragon en Espagne. « C’est un village qui m’a séduit, car il possédait de vieilles pierres et c’était un peu fantomatique, car le village fut abandonné pendant la guerre d’Espagne. J’y suis revenu et petit à petit, le village a été restauré. Les personnes y résident aujourd’hui principalement en maison secondaire ». Dans un tout autre registre, André coiffe les regards à travers des natures mortes représentées par un chapeau melon suspendu à un chevalet porte-costume, sur un fauteuil en osier et un pot en cuivre. Le photographe propose aussi toute une série sur Biscarosse dans une forêt de Pins, près de l’Océan. Pour réaliser ses clichés lumineux et contrastés, André n’utilise jamais de flash : « Tout est naturel » !
André Guillet ambitionne de monter une grande exposition lot-et-garonnaise qui retracerait l’histoire de ses nombreux voyages (Maroc, Turquie, Albanie, Cuba, Ouzbékistan, Irlande, Portugal, Espagne, Italie…), un carnet de voyages photographique à feuilleter du regard, un testament du cœur pour faire vibrer les âmes…
Exposition à l’Aubade, 3 rue des Droits de l’Homme à Agen, jusqu’au 31 mars durant les heures d’ouverture du restaurant.
Tél. Restaurant l’Aubade : 05 53 66 63 83.
