Sport

Jean Dionis : « Nous avions la conviction qu’il y avait une histoire agenaise à raconter » !

Jean Dionis, maire d’Agen, aux côtés de Jacques Laurans, grande figure rugbystique, président de la fondation Albert Ferrasse posant auprès de l’un des totems le représentant, situé près de la place Wilson. © Véronique David

Vernissage des expositions rugbystiques du boulevard de la république piétonnier et de l’église des Jacobins

Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen, Alain Klajman, adjoint au maire délégué au sport et Jacques Laurans, président de la Fondation Albert Ferrasse ont participé, le 2 septembre dernier, au vernissage de l’exposition « La Coupe du Monde de rugby : une histoire agenaise », en présence d’anciens joueurs comme Philippe Sella, Dominique Erbani, Jean-Louis Tolot et de la fille de Pierre Lacroix.

Le vernissage débuta place des Laitiers pour une déambulation pédestre jusqu’à la place Castex à la découverte d’une exposition photographique présentée jusqu’au 29 octobre prochain, composée de 8 totems recto verso présentant 16 photos légendées de ceux qui ont fait les grandes heures la coupe du monde : Guy Basquet, Abdelatif Benazzi, Philippe Benetton, Pierre Berbizier, Jean-Jacques Crenca ; Daniel Dubroca, Brice Dulin, Pépito Elhorga, Dominique Erbani, Albert Ferrasse, Omar Hasan, Grégoire Lascubé, Jacques Laurans, Marcel Martin, Philippe Sella et Jean-Louis Tolot.

Daniel Dubroca, le joueur aux 33 sélections, a participé à la Coupe du monde 1987. © Véronique David

 

Rendez-vous ensuite à l’église des Jacobins pour la présentation aux visiteurs de l’exposition « La Coupe du Monde de rugby : une histoire agenaise », proposée jusqu’au 29 octobre prochain. Mais pourquoi mettre en œuvre une telle exposition ? « Nous avions la conviction qu’il y avait une histoire agenaise à raconter, explique Jean Dionis, maire d’Agen. C’est aussi une histoire de joueurs, une histoire de dirigeants.  Les années 60-80 ont été deux décennies extraordinaires ! Les dirigeants de la FFR sont Agenais (Albert Ferrasse devient président de la FFR en 1968 et Guy Basquet deviendra son vice-président jusqu’à leur fâcherie en 1991 dont Albert Ferrasse souffrira beaucoup, mais Guy Basquet, élevé à la dure par un père agriculteur, était réputé pour son âpreté, Ndlr). C’est aussi l’époque charnière des grandes décisions. D’abord celle d’une bataille acharnée menée par Albert Ferrasse contre les anglais pour permettre au rugby de devenir un sport international. Lors d’une réunion du board, le président de la FFR avait déclaré : « Mes amis, je cogite à l’idée d’une coupe du monde » ce à quoi les Anglais lui avaient répondu : « C’est très bien Albert. Cogitez ! Cogitez ! »

Allocution de Jean Dionis lors du vernissage à l’église des Jacobins de l’exposition « La Coupe du Monde de rugby : une histoire agenaise. » © Véronique David

Une coupe du monde et un bicentenaire

La suite, nous la connaissons et la première Coupe du monde de rugby verra le jour en 1987 en Nouvelle-Zélande et en Australie. C’est aussi l’époque durant laquelle l’International Rugby Board met un terme à l’obligation d’amateurisme des joueurs de rugby le 26 août 1995. L’année la plus marquante des Coupes du monde sera justement celle de 1995, la deuxième qui se déroulait en Afrique du Sud avec l’essai refusé à Abdelatif Benazzi en demi-finale, mais qui salua la victoire des Springboks (Afrique du Sud) contre celle des redoutables All Blacks (Nouvelle-Zélande) en finale. C’est aussi la poignée de main historique entre Albert Ferrasse et Nelson Mandela qui laissera à jamais une empreinte indélébile dans l’histoire de l’ovalie agenaise. C’est la première fois que la France sera seule organisatrice, cette année, de la 10ème Coupe du monde de rugby (elle se déroulait, en 2007, en France, certes, mais également au pays de Galles et en Ecosse) avec, cerise sur le gâteau ovalistique, la célébration du bicentenaire du geste fou de William Webb Ellis, élève au collège de la ville de Rugby en Angleterre, le jeune homme aurait pris le ballon dans ses mains en plein match de football, en 1823, geste interdit à l’époque. Le trophée de la coupe du monde de Rugby porte d’ailleurs le nom du jeune rebelle sportif.

Souvenir tout en dédicaces de la Coupe du monde de 2007. © Véronique David

 

Mais pourquoi le rugby est-il donc devenu, au fil du temps, un sport si prisé ? C’est peut-être Julien Bonnaire, ancien joueur international du XV de France, qui se rapprocherait le plus de la réponse en déclarant que : « Le rugby est plus que le rugby. Ce qu’il contient de charges émotionnelles et affectives dépasse la pelouse et se diffuse dans toute l’existence et au-delà des années ».

Pour découvrir plus en détail le contenu de l’exposition → https://le-quart-dheure-agenais.fr/jean-dionis-agen-a-ete-le-centre-du-rugby-francais/

  

 

Véronique David

Journaliste
Après un diplôme de psychologie et un DU de Japonais, j’ai préparé un diplôme de Naturopathie-homéopathie avec la faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine de Paris XV ainsi qu’une formation de correctrice avec le Centre d’Écriture et de Communication de Paris V qui m’a aussi formée aux techniques journalistiques. Dans le même temps, j’ai rédigé des articles pour différents journaux et administrations (Mairie d'Agen, Conseil départemental de Lot-et-Garonne, Actif Formation...). J’ai aussi travaillé au sein de divers organismes (Caf, Pôle Emploi, ODAC, MEDEF, ENAP…) dans le domaine du secrétariat et préparé une formation de praticienne en coaching de Vie. Dans un tout autre domaine, je suis officier de réserve citoyenne dans l’Armée de Terre depuis une dizaine d’années. J’ai appris au fil du temps que « toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons » (Paulo Coelho). Rêvons en grand, soyons audacieux et bâtissons l’impossible !

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